Quoi de neuf dans le monde de la nuit à Limoges ?
La vie nocturne à Limoges n’est, certes, plus ce qu’elle était. Finies les folles nuits Latines des années 90. Il y a, aujourd’hui, beaucoup moins d’ouvertures. Mais les propriétaires sont de plus en plus professionnels. Avant d’entamer une aventure commerciale dans ce secteur très particulier, ils étudient le marché, s’intéressent à une clientèle moins frivole et plus fidèle.
La Zone nord serait peut-être plus dynamique que le centre-ville. Les contraintes au niveau du bruit peuvent nuire à l’activité commerciale. D’un autre côté, les contrôles de police freinent les ardeurs des oiseaux de nuit, souvent obligés, pour se rendre en ces lieux, d’utiliser leur véhicule.
Petit changement ! Les bars de nuit sont moins dédiés à la musique qu’autrefois. Le pub anglais, ou irlandais avec jeux style lancer de fléchettes, de haches ou autres, rencontrent le succès. Le karaoké revient aussi en force. Gros succès, par exemple, pour le Warm-Up, rue Bernard-Palissy, qui a élargi son audience. Un autre établissement de ce type devrait voir le jour prochainement avenue Garibladi.
Dans ce numéro de Vol de nuit nous rendrons visite à Erique Pouillou, gérant du nouveau club libertin. Puis nous nous poserons au Eighties qui, comme son nom l’indique, est dédié aux années 80 et aux Caves du Marquis, rue du Temple qui est devenu incontournable en quelques semaines.
La Marquise Effrontée, 45 rue Philippe-LebonC’est la nouveauté du mois. Erique Pouillou vient de reprendre l’ancien Carpe Diem. Que les libertins se rassurent, ce lieu leur est toujours destiné. « Nous pratiquons ici un libertinage raffiné, dans une ambiance, chic, glamour, élégante et subtile », souligne le gérant.
Arrivé à Limoges il y a 20 ans, ce spécialiste des bars ambiance connaît bien les attentes du milieu libertin. « Nous sommes plus bar ambiance que discothèque. L’idée est de permettre aux adeptes de se rencontrer. Il y a donc plusieurs sessions. Un after-work de 18 heures à 21 heures. Ouverture, dans la foulée du club. Il est accessible à tous et le dimanche, nous organisons des soirées LGBT-friendly », poursuit Erique.
Les fauteuils dorés à la feuille d’or, le cadre à la fois lounge et cosy montrent que l’établissement a des exigences. Pour y accéder, il faut être « clean » pour ne pas déplaire à la marquise et se montrer suffisamment effronté pour répondre à ses coquines intentions. Ouvert le vendredi, samedi, dimanche et lundi.
L’Irlandais. 2 rue Haute-Cité.Inauguré en 1997 par la famille Orwoen, aujourd’hui installée à Lorient, repris en 2017 par José et Laurent, l’Irlandais est une institution, un temple de la fête et de la bonne humeur.
Fermé quelques jours pour travaux, le pub de la rue Haute-Cité s’est agrandi. La cuisine a été refaite, s’est enrichie de nouveaux équipements, de frigos et d’un laboratoire de production. Dans la salle principale, des modifications ont été apportées.
Petit détail qui a son importance : dans les toilettes, les urinoirs sont désormais équipés d’écrans de télévision. Ainsi, les soirs de match, les consommateurs peuvent soulager un besoin naturel, sans rien perdre de la rencontre. Chez les dames, un rétroprojecteur, situé au plafond, projette l’image sur le sol.
Côté restauration, la carte ne bouge pas. « Nous travaillons uniquement le local. Tout est fait maison » souligne Laurent.
Qui dit pub, dit bières. Là encore, entre quinze et 20 variétés différentes sont proposées à la pression. D’autres projets de rénovation sont à l’étude. Notamment à l’étage. Sinon tout le personnel, vint personne au total, se préparent à célébrer la Saint-Patrick le 17 mars.
Le Eighties, 38 avenue GaribaldiOn connaît, grâce à Michel Sardou, les femmes des années 80, mais un peu moins les fans des Eighties. En l’an dix avant Camille et son fiancé Rayane, les noctambules taquinaient les Démons de minuit, et Jean-Pierre Mader s’émancipait au Macumba.
Bercés par cette ambiance et guidés par leurs parents, ces jeunes commerçants ont inauguré, le 12 février, le Eighties, bar ambiance qui, comme son nom l’indique, met en lumière cette décennie.
Les tables et les banquettes sont de cette époque. Et pour vraiment donner le ton, des vinyles 45 tours entourent le bar. Sur les murs, sont accrochées des affiches et des pochettes de disques.
Que les puristes ne crient pas au blasphème. Rayés, ces derniers étaient illisibles sur les pick-up.
Camille et Ryan prennent leurs marques pour l’instant. Mais ils ont programmé des soirées blind-test. Dans quelques jours, ils inaugureront dans le local qui jouxte le ba, et qui lui se situe cours Gay-Lussac, un spot karaoké.
Les Caves du Marquis, 23 rue du TempleCe bar à cocktail insolite fait aussi cabaret et lounge. Ouvert le vendredi, samedi et dimanche, il propose plusieurs soirées à thème, des concerts etc...
Outre les soirées jazz, le stand-up, et autres spectacles, les clients peuvent participer aux drag-shows et aux soirées friendly ou gay du dimanche soir.
L’établissement se situe dans les anciens locaux du Cocu. « Nous avons tout refait au niveau de la déco. L’ambiance est à la fois lounge, cool et chic », souligne Hailayd le responsable de l’établissement.
Le Speakeasy, 6 boulevard Victor-HugoLe Speakeasy fête ses 55 ans. Pierre B, le patron du Speakeasy, organise, fin mars, un week-end anniversaire. Le vendredi 29 mars, soirée disco 80-90, animée par Junior. Le samedi, Afro-actu avec Daddy MCY et le dimanche soirée "The place to be" avec DJ Bruno Périgord.
Et aussi...
Un nouveau bowling devrait voir le jour d’ici quelques mois en Zone nord.
Jean-François Julien
Photos et vidéo : Stéphane Lefèvre