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Qu'est-ce qui pousse autant de politiques à utiliser le mensonge ?

Qu'est-ce qui pousse autant de politiques à utiliser le mensonge ?

Dans Mensonges d’État (éditions Nouveau Monde), l’historien Renaud Meltz compile les textes d’une vingtaine d’universitaires et journalistes, qui se penchent sur les plus gros mensonges de la Cinquième République. Mais pourquoi ceux qui nous dirigent ne disent pas toujours la vérité ?

Jérôme Cahuzac, Charles Hernu, Jacques Chirac, François Mitterrand, Valéry Giscard-d'Estaing, Sibeth Ndiaye ou plus récemment Amélie Oudéa-Castera. Entre gros mensonges et petits arrangements avec la vérité, la liste est longue, des hommes et femmes politiques de la Cinquième République qui n'ont pas dit toute la vérité et se sont fait coincer.

Le livre Mensonges d'État, sous la direction de Renaud Meltz et Yvonnick Denoël, revient sur "65 ans" de tromperies distillées tout au long de la Cinquième République. Un inventaire qui se propose, au-delà de l'état des lieux, de réfléchir aux dégâts provoqués par cette mauvaise habitude de nos dirigeants.

En mentant sur les raisons qui l‘ont poussée à scolariser ses enfants dans le privé, Amélie Oudéa-Castera n’a fait que perpétuer une tradition française ?

C’est vrai, malheureusement. Le mensonge politique n’a pourtant pas été documenté par les historiens, alors qu’il a été beaucoup traité en philosophie ou plus récemment par des sociologues des médias, avec la prolifération des fake news colportées par Trump et d’autres.

Amélie Oudéa-Castera, ministre de l’Éducation, a affirmé qu’elle avait scolarisé ses enfants dans le privé, après des problèmes de non-remplacements de professeurs. Une version rapidement mise à mal par un article du quotidien Libération. Photo Christelle Gaujard 

Au XIXe siècle, l’exigence de publicité était au cœur du pacte démocratique. On s’en est progressivement éloigné sous la Ve République, peut-être parce que l’idéal de grandeur construit avec de Gaulle, et l’idée qu’il fallait à tout prix relever la France, ne favorisaient pas l’exigence de vérité. À mon sens, il était temps de montrer, à travers des cas concrets, les dégâts que produisent les mensonges sur la démocratie. Des historiens comme Pierre Rosanvallon ont montré ce “désenchantement démocratique”, qui procède du fait que la parole et les actes publics sont démonétisés.

Les conseillers en communication occupent désormais une place centrale en politique. Peut-on parler de fabrique du mensonge ?

La communication politique a pris un énorme essor, avec la professionnalisation des conseillers qui pèsent de plus en plus lourd, par rapport aux conseillers techniques.

Il y a eu une espèce de raffinement, de sophistication de la communication au détriment du pacte médiatique classique, qui existe entre les journaux et le citoyen. Cela a largement défait la frontière entre ce qu’est vraiment un mensonge et un arrangement avec la vérité.

C’est la question de la frontière entre le mensonge et le storytelling ?

La mise en récit peut poser problème, en effet. Dans le livre, cela nous a conduits à conclure que les acteurs du mensonge affaiblissent la démocratie libérale. Mais il ne faut pas non plus être paranoïaque : le storytelling, l’habileté du communicant, tout cela se fait dans un espace public suffisamment doté d’outils pour déconstruire le mensonge. On a essayé de montrer quels étaient les mécanismes et les types de mensonges et comment ils échouent généralement à atteindre leur cible. Il y a le mensonge par omission, par travestissement ou par occultation. Ce dernier est peut-être le plus dérangeant, car il est contradictoire avec l’essence même de la démocratie qui repose sur un débat public. Et puis il y a le mensonge comme récit faux, qui est peut-être le plus pervers. Il nous implique tous car souvent il nous arrange. Il aurait été populiste et finalement antidémocratique, que nous dressions des positions avec d’un côté le peuple vertueux mais empêché de connaître la vérité et de l’autre un État manipulateur.

Peut-on tromper le peuple pour son bien ?

C’est une grande question, qui aborde aussi la notion de la raison d’État. Il y a des domaines où l’on reconnaît que l’absence de transparence est normale, comme la diplomatie où l’on considère que la négociation ne peut pas se faire sur la place publique, qu’il y a des choses qui doivent rester secrètes. C’est vrai aussi pour certains enjeux de la défense et du renseignement.

Ces questions ont été posées par nos aïeux républicains, au moment de la monarchie de Juillet : le postulat était qu’il n’y aurait plus de guerres si les États négociaient de manière totalement transparente. Or, on connaît tous les périls de cette exigence puritaine : il y a quelque chose de presque aussi totalitaire dans la volonté de tout savoir, de tout dire, que dans le refus de toute publicité.

L’exigence de transparence ne se limite finalement jamais à la sphère publique. Alors, qu’est-on en droit de savoir de manière légitime ? Prenons l’exemple de Benjamin Grivaux, dont tout le monde a pu voir les exploits privés. Est-ce que cela relève du débat public ? Certainement pas.

Certains mensonges ont des conséquences dramatiques. Il y a l’exemple de la chlordécone (*), aux Antilles…

Oui, c’est typiquement le genre de mensonges dont on essaie de détricoter les mécanismes. Car les gens qui nous gouvernent ne sont pas monstres, ils ont été élevés selon les mêmes principes moraux que nous, appartiennent à la même société. Il y a parfois des balances qui sont faites entre des exigences contradictoires et ce qui apparaît évident, c’est que si elles avaient été délibérées publiquement, il n’y aurait jamais eu de scandale.

Dans l’affaire de la chlordécone, cet insecticide est interdit depuis longtemps aux USA, mais l’État va être complice du mensonge des industriels qui vendent le produit et des planteurs qui l’utilisent. Ce n’est pas du cynisme, de la méchanceté pure, c’est qu’il y a des exigences de concurrence internationale dans un secteur qui est important (la culture de la banane, NDLR) pour la paix sociale aux Antilles. Dans une période où l’injonction est de réduire le chômage, on fait le choix à différents niveaux (État, collectivités territoriales) de dissimuler le risque sanitaire en se disant que l’enjeu social et économique est plus important. Comme souvent, l’erreur a été de ne pas faire confiance au peuple.

La conséquence, c’est qu’il y a eu une forte résistance à la vaccination contre le Covid, aux Antilles. Est-ce possible de retisser le lien de confiance après un tel mensonge ?

Oui, cet exemple est très bon et on peut en effet se poser la question. J’ai entendu aussi chez beaucoup de vétérans du nucléaire avec qui je suis en contact, une multitude de messages de défiance vis-à-vis des injonctions gouvernementales au moment du Covid. Justement parce que ce sont des gens qui ont été trompés et qu’ensuite, ils n’ont plus cru la parole publique. On leur avait dit qu’ils n’auraient pas de cancer, qu’il n’y avait rien à craindre…

La confiance est ensuite très difficile à retisser, dans une relation qui plus est triangulaire parce qu’il y a l’État, l’expert et l’opinion. Et qu’on a toujours le sentiment que l’État peut faire parler l’expert qui l’arrange. Cela pose la question, a posteriori, de la manière dont l’État autorise l’accès aux archives. S’il ne permet pas de reconstituer l’histoire, cela alimente le soupçon et empêche de retrouver la confiance. 

Il y a quelques années, était décerné le prix du menteur en politique, dont le dernier lauréat est François Fillon (2017). Le mensonge, ça peut aussi être drôle ?

Drôle je ne sais pas, mais ça peut être ridicule. Parfois, le menteur arrive à mobiliser la sympathie de l’opinion publique, plutôt quand il y a un tiers qui est étranger. Le menteur sera moins moqué si l’honneur national est en jeu. Dans l’affaire du Rainbow Warrior, le fait que François Mitterrand et Charles Hernu affirment que la France n’a rien à voir avec le sabordage du bateau et donc la mort d’un photographe portugais, provoque curieusement une forme de solidarité des Français avec leurs menteurs.

Le second exemple, assez décourageant pour le pacte démocratique, c’est la marionnette de Chirac déguisée en « Super menteur » aux Guignols de l’Info. Finalement, il incarnerait quelque chose d’une culture politique française, voire d’un génie français qui serait une figure de la ruse.

On peut rire du mensonge, s’il y a les contre-pouvoirs des médias et qu’on n’a pas le sentiment d’être roulé dans la farine.

Tanguy Ollivier

(*) La chlordécone est un insecticide massivement utilisé en Guadeloupe et en Martinique pour lutter contre le charançon du bananier jusqu’à son interdiction, en 1993. L’État était informé dès les années 60 de sa dangerosité.

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