Véhicules thermiques : la Commission veut revoir l’interdiction prévue en 2035
La Commission européenne a annoncé vendredi qu’elle allait réexaminer « le plus tôt possible » l’interdiction prévue en 2035 des véhicules à moteur thermique, sous la pression des industriels qui espèrent un assouplissement de cette mesure environnementale majeure.
Les textes actuels prévoient un réexamen de cette mesure en 2026, mais les industriels poussaient pour un calendrier accéléré, dans l’espoir d’obtenir des aménagements face aux grandes difficultés que traverse leur secteur.
La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a fait cette annonce aux dirigeants des principaux constructeurs du Vieux continent, qu’elle avait réunis à Bruxelles, dans le cadre du « dialogue stratégique » sur l’avenir de l’industrie automobile, selon l’entourage du commissaire à la Stratégie industrielle, Stéphane Séjourné. Ce dialogue a été lancé en début d’année pour aider le secteur à s’adapter aux défis simultanés de l’électrification, de la concurrence et des tensions commerciales.
Les constructeurs avaient déjà obtenu il y a quelques mois le report d’une norme d’émissions de CO2. Mais ils se concentrent désormais sur la mesure phare de la Commission, l’interdiction dans l’UE à partir de 2035 de la vente de voitures neuves et des véhicules utilitaires légers à essence ou diesel, hybrides compris. Interdiction qui n’a strictement aucune chance, au demeurant, de pouvoir être tenue en raison de pénuries de matières premières clés pour les moteurs électriques et parce que cette mesure est de plus en plus contestée par les constructeurs, confrontés à des ventes de modèles électriques qui patinent, à la concurrence chinoise en grande forme, aux droits de douane américains et à la chute des bénéfices mondiaux.
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