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Manifestations en Iran : le régime des mollahs face au réveil de la rue

Vers un soulèvement d’ampleur importante ? Des manifestations ont éclaté depuis plusieurs jours en Iran, sur fond de tensions sociales et de mécontentement grandissant à l’égard du régime iranien, très affaibli ces derniers mois. La contestation s’est amorcée dimanche 28 décembre, au moment où plusieurs commerçants, notamment à Téhéran, ont décidé de fermer boutique. La raison ? Des conditions dégradées pour leur activité marchande, en raison de l’incertitude du contexte économique dans le pays. Selon l’agence semi-officielle ILNA, détenue par un syndicat contrôlé par le gouvernement, ces professionnels "réclament une intervention immédiate du gouvernement pour enrayer les fluctuations du taux de change et définir une stratégie économique claire".

Crise économique

En cause, selon les vendeurs et acheteurs ? La dégringolade sans fin du taux du rial, la devise du pays, vis-à-vis du dollar américain. Ce week-end, la monnaie iranienne a ainsi atteint son plus bas historique, d’après le taux informel en vigueur sur le marché noir. Un dollar s’échange désormais contre 1,4 million de rials. Concrètement, cette dépréciation crée une volatilité importante de la monnaie, rendant difficilement lisible l’évolution des prix des produits en vente. Sous l’effet de l’inflation, ces tarifs sont souvent tirés vers le haut. Dans ces conditions, "de nombreux commerçants ont préféré suspendre leurs transactions pour éviter d’éventuelles pertes", a indiqué une autre agence de presse proche du gouvernement, Irna.

Ce mardi, la mobilisation s’est étendue au-delà du milieu marchand. Des étudiants d’universités disséminées dans tout le pays ont rejoint le mouvement. En plus de la capitale, des manifestations ont été constatées dans les villes d’Ispahan, Chiraz, Mashhad, ou encore Hemedan. Vérifiées par une agence spécialisée associée au groupe du Wall Street Journal, plusieurs vidéos montrent des protestataires défiler dans les rues, criant parfois quelques slogans, comme le mot "azadi" ("liberté" en farsi). L’une d’entre elles, citée par le prestigieux quotidien économique américain, affiche des manifestants sur l’île de Qeshm Island, au bord du golfe Persique, scandant la formule "mort au dictateur !".

Ces différents faits sont notables, précise le journal, puisque la répression des opposants et de toute forme de rébellion par le régime des mollahs n’a pas faibli en Iran depuis le dernier soulèvement populaire dans le pays, lors du mouvement "Femme, vie, liberté" en 2022. De nombreuses peines de prison sont régulièrement prononcées pour ce type de motif. Pour le moment, l’ampleur de cette contestation demeure difficile à chiffrer. Toutefois, les autorités iraniennes ont de quoi s’inquiéter, car le contexte social devient de plus en plus explosif, tant l’économie du pays se porte mal. Pour le gouvernement, il existe un risque de voir la grogne se généraliser. D’après Mustapha Pakzad, analyste géopolitique spécialisé sur l’Iran interrogé par le Wall Street Journal, les circonstances du moment "ont découragé même les plus optimistes".

Message inhabituel du président iranien

Depuis la répression du mouvement de 2022, la République islamique a affronté différentes crises militaires. La dernière en date, cet été, a participé à faire grossir la colère des Iraniens. Tandis que Téhéran menace perpétuellement ses ennemis occidentaux de réponse "sévère" en cas d’agression, l’armée iranienne s’est révélée incapable de protéger efficacement sa population lors de la guerre contre Israël, au mois de juin. Au total, d’après les autorités, plus de 1 000 Iraniens sont morts dans les bombardements menés par l’État hébreu. Sur le plan militaire, le pays s’est par ailleurs affaibli, plusieurs frappes américaines ayant visé des sites de son programme nucléaire. Dans le même temps, face à l’hyperinflation, le pouvoir d’achat des Iraniens s’est encore amenuisé. Pénuries d’eau et coupures de courant sont devenues monnaie courante.

Tant de facteurs qui ont poussé le président iranien, Massoud Pezeshkian, à diffuser ce mardi un message d’une inhabituelle tonalité dans ce genre de circonstances. "J’ai demandé au ministre de l’Intérieur d’écouter les revendications légitimes des manifestants en dialoguant avec leurs représentants afin que le gouvernement puisse agir de toutes ses forces pour résoudre les problèmes et agir de manière responsable", a-t-il détaillé, dans une déclaration publiée sur son compte X. D’après les médias iraniens, le dirigeant a lui-même rencontré des responsables syndicaux ce mardi pour tenter de trouver des solutions à la crise économique.

Dimanche, Massoud Pezeshkian a en parallèle présenté le budget pour l’an prochain, promettant entre autres une augmentation de 20 % des salaires en 2026. Mais ce taux demeure bien inférieur à celui de l’inflation, qui a culminé en décembre à 52 % sur un an, d’après les données officielles iraniennes. D’autre part, les médias d’État iraniens ont relayé ces dernières semaines une autre information, bien moins favorable aux ménages : la volonté du gouvernement d’augmenter les impôts à compter de mars prochain, mois du Nouvel An iranien.

Pression internationale

Sur le plan politique, les gardiens de la Révolution, eux, maintiennent des positions inflexibles. Si, en marge de la signature du plan de paix à Gaza, le président américain Donald Trump avait ouvert la voie à une reprise des négociations diplomatiques avec Téhéran, l’espoir a aujourd’hui fait long feu. Le milliardaire républicain vient d’ailleurs de menacer de nouveau le régime d’une nouvelle intervention militaire si Téhéran cherchait à se réarmer. Dans le même temps, les pays européens ont activé l’été dernier le mécanisme de "snapback" dans le cadre de l’accord de Vienne sur le nucléaire iranien (JCPoA), arrivé à échéance cette année, afin de rétablir les sanctions contre l’économie iranienne.

Mais, pour le pouvoir iranien, pas question pour autant de montrer quelque signe de détente. "À mon avis, nous sommes en guerre totale contre les États-Unis, Israël et l’Europe, ils veulent mettre notre pays à terre", a lancé Massoud Pezeshkian plus tôt dans la semaine, sur le site du guide suprême iranien, Ali Khamenei. Les autorités du pays ont d’ailleurs mis en garde sa population contre toute contestation qui pourrait être selon elles instrumentalisées par des pays étrangers dans l’optique de semer "le chaos et des troubles". En 2019, de précédentes manifestations contre la hausse du prix du carburant avaient fait plusieurs centaines de morts. Un scénario que souhaite à tout prix éviter Téhéran, alors que le gouvernement vient d’annoncer une hausse des tarifs à la pompe pour les conducteurs les plus consommateurs en la matière.

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