La langue des signes trop peu enseignée dans le Puy-de-Dôme

Il y aurait entre 40.000 et 50.000 personnes malentendantes dans le Puy-de-Dôme, dont 3.000 sont complètement sourdes (environ 8 % de la population).Un handicap qui, outre l’absence d’audition correcte, affecte tout le développement de l’enfant, participe à sa désocialisation et provoque de profondes dépressions.

Face à ce handicap, il existe des équipements (implants cochléaires) qui permettent, parfois, de comprendre et participer à une conversation, mais également l’apprentissage de la langue des signes… qui n’est connue que par une centaine de milliers de personnes en France (sourds ou non sourds. Moins de 10.000 dans le Puy-de-Dôme).Un nombre assez faible qui s’explique notamment par la difficulté de trouver une formation : actuellement, le docteur Nathalie Begon est la seule à enseigner cette langue au CHU de Clermont-Ferrand, à l'unité d'accueil pour les sourds en langue des signes.

La langue des signes à l'institut des Gravouses

Accueillant une vingtaine de personnes par semaine (Le lundi de 8 h 30 à 18 heures) au centre médico-psychologique du CHU Gabriel-Montpied, elle se désole de la faiblesse de l’enseignement : « Il y a trop peu de personnes formées, et également trop peu de soignants. S’ils connaissaient ne serait-ce qu’une vingtaine de signes, ce serait un vrai progrès pour toutes les personnes sourdes fréquentant cet hôpital ».Pourtant, la langue des signes progresse peu. Pire, le seul cours régulier qui était dispensé à Clermont a fermé en juin dernier.« Certes, il existe L’Institut départemental des jeunes sourds des Gravouses, mais pour les adultes, tous les cours sont payants et assez onéreux ».Bref, les sourds restent… assez peu entendus, et espèrent que leur journée mondiale donnera un peu de visibilité à leur cause.

Arnaud Vernet