À qui la faute si le CAB n'arrive toujours pas à redresser la barre après sa nouvelle défaite à Bordeaux ?

Cher lecteur, chère lectrice. Qu’on se dise les choses clairement. Si on n’avait pas voulu se casser la tête, on aurait pratiquement pu vous proposer le même compte rendu écrit et paru après la défaite à Pau.

La même analyse expliquée dans des pages entières après celle contre La Rochelle, Paris, Toulouse ou Toulon… En fait, les semaines se suivent et les défaites se ressemblent pour un CAB qui n’arrive toujours pas à trouver des solutions pour, ne parlons même pas de gagner, mais essayer au moins de rester collé au score à l’extérieur.

Ce samedi à Bordeaux, il a quand même réussi à le faire pendant quarante minutes avant ensuite de retomber dans ses travers. Toujours les mêmes hein, à base de fautes grossières, d’erreurs individuelles en défense et d’errements tactiques.

Car oui, Brive erre par instants sur le terrain. Brive se fait des passes, décide d’envoyer les ballons au large alors qu’il faudrait jouer au près puis oublie des coups à exploiter en choisissant l’option au pied. Sauf qu’on a l’impression que le ballon pèse une tonne lorsque les Corréziens tapent dedans.

« Parfois, on arrive à mal faire des choses simples, donc évidemment qu’il y a de la frustration dans les rangs. Mais je le dis, je le répète, personne ne lâchera rien », martelait, après la rencontre, Saïd Hirèche, rare Briviste à se présenter devant la presse.

Un discours qui ressemblerait presque aux notes de musique jouées par les musiciens du… Titanic alors que le navire était en train de couler. L’image est volontairement exagérée et sans doute trop forte car le groupe est, selon nos informations, toujours très soudé et uni.

Mais le CAB apparaît bien incapable de trouver des solutions à ses maux. Et il serait bien trop facile de remettre toute la faute de ce marasme sur les épaules des joueurs, qui essayent de s’en sortir avec les moyens du bord, à l’image de l’engagement mis durant le premier acte.

Le staff ? Il cherche des solutions. Compose en fonction des internationaux et des blessés. Mais tactiquement, difficile de ne pas pointer des incohérences. En conférence de presse, Arnaud Mela n’arrive pas à masquer sur son visage son manque d’options, même s’il est évidemment hors de question que l’ancien guerrier briviste baisse les armes.

Et la direction alors ? Elle ne semble pas prendre la mesure de la grogne qui monte progressivement. Les dirigeants sont pourtant en train de se prendre en pleine poire le retour de bâton de leur mauvaise gestion de l’intersaison. Mais comment rebondir alors ? Franchement, après cette douzième journée, on ne voit pas. 

Benjamin Pommier