L’épicéa condamné dans une grande partie de la Creuse d'ici 2070
Plantés en nombre en Creuse dans l’après-guerre, les épicéas communs pourraient disparaître de la quasi-totalité du territoire creusois, avant la fin du siècle, selon l’Office national des forêts (ONF). Et comme le montre cette carte.
Massivement planté en Creuse dans l’après-guerre, l’épicéa commun pourrait disparaître de la quasi-totalité du territoire creusois, avant la fin du siècle. C’est en tout cas l’une des hypothèses de l’Office national des forêts (ONF) qui s’appuie sur des modélisations du logiciel ClimEssences et le scénario “moyen” du Giec, qui prédit une hausse globale des températures de 4°C d’ici 2100.
L'épicéa pourrait se maintenir sur le Plateau de MillevachesCette essence d’origine montagnarde pourrait alors être très affectée par le stress hydrique et les assauts d’un parasite comme le scolyte. Comme le montre la carte ci-dessous, en 2070, l’épicéa commun pourrait essentiellement se maintenir dans l’extrême sud du département, où se trouvent les altitudes les plus élevées et les secteurs les plus arrosés. Et il devrait être en grande difficulté dans les monts de Guéret, où il est aujourd’hui très présent.
Le douglas également en souffranceD’autres essences de production, aujourd’hui bien représentées en Limousin, pourraient elles aussi faire les frais du réchauffement climatique, notamment dans la moitié nord du département. « Si vous plantez aujourd’hui du douglas dans le bassin de Gouzon, vous avez des chances de ne pas le récolter, car les précipitations y sont déjà trop faibles aujourd’hui, et le seront davantage demain », illustre ainsi Jean-Philippe Lavergne, technicien forestier au sein de l’ONF.
François Delotte