Circuits courts et restauration collective au menu d'une journée Agrilocal 03 dans l'Allier

Fournisseurs et acheteurs de la plateforme Agrilocal 03 se sont rencontrés mercredi 22 mars, à Louroux-de-Beaune, près de Montluçon (Allier). Le Département est adhérent depuis 2014.

Arnaud Fournier a lancé sa conserverie artisanale bio il y a quatre ans, à Cusset. Podarno, c’était d’abord des petits pots pour bébés. Aujourd’hui, en parallèle des conserves de légumes classiques, il développe la gamme grand format.

Arnaud Fournier, Podarno (Photo Cécile Champagnat)

Ce sont des boîtes de quatre kilos pour répondre à la demande de la restauration collective, présentés mercredi 22 mars, à Louroux-de-Beaune, lors de la quatrième rencontre professionnelle Agrilocal 03, cette plateforme qui promeut les circuits courts auprès de la restauration collective. Elle était organisée par le Département, adhérente depuis 2014.

J’ai participé au salon de l’an dernier, et des cuisiniers étaient venus me voir en me disant que c’était dommage de ne pas proposer mes produits en grand. Quand on doit préparer cinq cents repas, c’est vrai qu’on ne peut pas passer son temps à ouvrir des boîtes de trois cents grammes.

Inscrit depuis dix-huit mois sur la plateforme, il espère que cette nouveauté boostera cette part de marché. La restauration collective n’est qu’une part très minime de ses débouchés. « L’objectif est d’atteindre 10 %. »

Peggy Lelage, Produits au lait de la Ferme Dunand ((Photo Cécile Champagnat)

Peggy Delage écoule principalement sa production sur les marchés et en direct, au GAEC Dunand de Couleuvre, et dans deux magasins de producteurs. Son travail : transformer le lait produit par les vaches de la ferme en yaourts et glaces. « Le laboratoire est opérationnel depuis deux ans et je me suis inscrite sur Agrilocal 03 dans la foulée. » Même constat : l’activité est encore balbutiante.

C’est un des circuits par lequel se fournit Nicolas Courseyre, chef cuisinier du collège Louis-Aragon. « On prépare chaque jour en moyenne 280 repas. On travaille avec deux centrales principalement : Regal (centrale d’achat public de la région Aura) et le lycée Lafayette de Clermont-Ferrand. La volaille vient de Villebret, en direct. Et pour les fruits et légumes, on se fournit aussi en direct. Le petit inconvénient avec Agrilocal est qu’il faut s’y prendre très longtemps à l’avance, alors on commande pour faire des menus 100 % Agrilocal », commente-t-il.

Nicolas Courseyre, chef cuisinier au collège Louis-Aragon de Domérat (Photo Cécile Champagnat)

La marge de progression est donc très importante. « Aujourd’hui, entre cinquante et soixante fournisseurs répondent régulièrement aux marchés publics », indique Laure Bridonneau, animatrice de la plateforme au sein du département de l’Allier.Aujourd’hui, Agrilocal 03, ce sont cent quatorze acheteurs, dont trente collèges, et cent vingt-huit fournisseurs locaux (cent agriculteurs, quatre artisans, vingt-quatre entreprises).

Laure Bridonneau, animatrice de la plateforme Agrilocal 03 (Photo Cécile Champagnat)

Seher Turkmenseher.turkmen@centrefrance.com