La qualité de l’eau du lac d'allier de Vichy est en nette amélioration
Le lac d’Allier, c’est l’Allier mais pas tout à fait en matière de pêche. Explications et informations avec Mickaël Lelièvre, directeur de la Fédération de pêche et protection des milieux aquatiques de l’Allier.
Mickaël Lelièvre, directeur de la Fédération de pêche et protection des milieux aquatiques de l’Allier, évoque les particularités du lac d'allier en matière de pêche.
Où commence le lac d’Allier et finit la rivière en amont du pont de Bellerive et quelles sont les réglementations qui gèrent le premier quant à la pêche ?« Le lac, c’est le lit même de l’Allier. Et donc comme l’ensemble du cours d’eau, le lac est classé en rivière seconde catégorie. Tous les pêcheurs licenciés sont censés en connaître les règles. Restent des précautions du fait des activités nautiques notamment sur certaines manifestations, surtout si l’on veut pêcher depuis une embarcation. »
Le site de la fédération et des panneaux judicieusement implantés donnent toutes les informations ?« Tout à fait. Notamment sur les deux réserves de pêche en amont et en aval du pont de l’Europe. En amont, en raison du fonctionnement des vannes. En aval, c’est une zone tampon, le temps que les poissons trouvent les entrées des échelles. On constate malheureusement trop d’actes de braconnages sur cette dernière. »
En fait, les contraintes se retrouvent essentiellement entre les deux ponts ?« Essentiellement mais encore une fois, elles sont ponctuelles et de bon sens. » n Du fait de la profondeur du lac, trouve-t-on là une faune piscicole particulière ? « On ne peut réellement parler de profondeur. Le fond du lac est uniforme, il n’y a pas de fosse comme l’Allier en a ailleurs. Un peu plus d’eau, c’est tout. On y retrouve donc toutes les variétés de poissons que l’on trouve ailleurs, peut-être un poil plus gros. »
Des opérations d’empoissonnement particulières ?« Les rives ne sont pas adaptées. Trop lisses, pas intéressantes pour des frayères. De toute façon, la rivière est en capacité de reproduire son cheptel. Il y a du poisson. La pression de pêche n’est pas si énorme. Du moins, de la part des pêcheurs. C’est différent du côté des cormorans. Ce dernier est à la base un oiseau maritime mais hivernant chez nous. Des actes de régulation seraient nécessaires. »
Quid du saumon, du silure, de l’aspe ?« Le saumon a des exigences fortes. Le dérèglement climatique chamboule les données. Le silure, il est là. Pas réellement d’étude sur son impact mais on constate que le meilleur régulateur du silure est le silure. Les très gros mangent les petits. L’aspe, c’est un nouveau venu. On l’a visualisé derrière les vitres de la passe. Un carnassier, intéressant pour la sportivité pas en cuisine. »
Et la qualité de l’eau ?« En très nette amélioration. Beaucoup de travail a été fait sur les stations d’épuration et les branchements sauvages. Reste la concentration en pesticide. »
Pratique. Fédération de pêche : www federation-peche-allier.frhe :