Tournoi des VI Nations : François Cros, l'indispensable travailleur de l'ombre du XV de France, vainqueur de l'Angleterre

François Cros, le troisième ligne aile du XV de France, devenu indispensable au (bon) rendement du pack, a livré une copie exceptionnelle, ce samedi soir, en première période, face à l'Angleterre, à Lyon.

Sauteur en touche, plaqueur, porteur de balle, premier soutien dans les rucks, François Cros sait tout faire. Et très bien même, comme ce samedi soir face aux Anglais. Le flanker toulousain n’est pourtant pas celui que l’on remarque de prime abord, celui qui va chercher la lumière sur la scène d’un match international.

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Sa discrétion n’a d’égale que la qualité de son rugby, son abnégation à multiplier les tâches sur un terrain. En première période, c’est bien simple, François Cros a été impliqué sur quasiment tous les points de son équipe.

La première pénalité de Thomas Ramos ? C’est Julien Marchand qui réalise le contest qui met l’Angleterre à la faute, mais c’est bien le numéro 6 tricolore qui a sèchement stoppé une relance de Marcus Smith. L’essai de Le Garrec ? Ne cherchez pas, l’action part d’un ballon volé à l’alignement du XV de la Rose par le flanker casqué de l’équipe de France.

Vous en voulez encore ? La pénalité du 13-3 doit beaucoup à l’initiative de François Cros au départ de l’action. Par deux fois, il assure le relais de cette relance au centre du terrain. Il franchit même quasiment sur les genoux avant de servir Charles Ollivon, venu sur l’extérieur assurer une longue course dans le dos de la défense.

Quarante minutes donc de haut vol pour le joueur du Stade Toulousain qui avait donné le ton en début de match, en portant le ballon dans les 22 mètres anglais avec rage et lucidité, histoire de donner le ton.

Mais ce dernier choc du Tournoi, remporté par l’Irlande un peu plus tôt, n’avait pas livré toutes ses vérités, surtout pas après l’essai anglais encaissé juste avant le retour aux vestiaires, et ce score de 16-10 plutôt bien payé pour les joueurs en blanc.

Et quand cette étonnante équipe d’Angleterre planta deux banderilles en début de seconde période, les Bleus ont pu compter à nouveau sur ses forçats du combat rapproché. Là où François Cros ne donne jamais sa part aux autres.

Les joueurs de Fabien Galthié avaient des faiblesses défensives au milieu du terrain, la reprise du score et la maîtrise du match ne pouvaient venir que des coups de boutoir du pack.

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L’essai de Barré, ramenant les Bleus à 23-24 fut ainsi l’aboutissement d’un travail de sape dans l’axe, dans les pick and go, situation où le numéro 6 français fut à nouveau un efficace travailleur de l’ombre.

Indispensable François Cros ? C’est en tout cas le seul joueur du pack (avec Thibaud Flament) à ne pas avoir été coaché. 80 minutes de haute intensité qui ont aidé à un succès arraché de très haute lutte par les Bleus.

Christophe Buron