Julian Alaphilippe lance sa saison 2023 ce mercredi à Majorque et souhaite "remettre les pendules à l'heure"

Après une saison 2022 mouvementée, Julian Alaphilippe a tourné la page et remonte en selle cette semaine à l’occasion du Challenge de Majorque, avec cinq courses de mercredi à dimanche. Et surtout l’objectif dans les prochaines semaines de "retrouver [son] meilleur niveau".

Saison 2023, acte I. Après une année dernière parsemée d’embûches, entre Covid, bronchite et chutes, Julian Alaphilippe (Soudal-Quick Step) aborde ce nouvel exercice libéré du poids du maillot arc-en-ciel, et « l’envie de retrouver du plaisir et de se faire mal en allant chercher des victoires ». Premier rendez-vous cette semaine dans les Baléares, qui servira avant tout de préparation pour son premier gros objectif : le Tour des Flandres (le 2 avril).

"Je suis dans un super bon état d’esprit et très content de commencer la saison à Majorque. J’ai une grande motivation pour tout ce qui va arriver. Après l’année dernière, j’ai vraiment déconnecté du monde du vélo pour faire “reset” physiquement, psychologiquement, pour vraiment me retrouver, prendre du temps pour moi, avec ma petite famille. J’ai recommencé l’entraînement quand j’en ai ressenti l’envie, et j’ai passé un bon hiver, calme. Les entraînements se sont bien passés. Je suis dans les clous. J’ai vraiment envie de repartir sur une nouvelle année, l’envie de bien faire et de retrouver mon meilleur niveau."

"Je me sens bien, vraiment motivé et super content de commencer la saison. Je n’ai pas fait de ces courses à Majorque un gros objectif. Le but, c’est de faire des efforts, voir où je me situe au niveau de la condition. Vendredi, la course me correspond un peu mieux avec une belle arrivée. Je vais donc voir comment je me sens au fil des kilomètres, d’autant plus qu’on a une équipe assez forte."

"Il me reste encore énormément de choses à faire. Les saisons s’enchaînent, les objectifs aussi. Surtout, il s’agit de retrouver du plaisir, l’envie de se faire mal en allant chercher des victoires. Et de ne pas courir après la forme, comme ma saison dernière, rythmée de pépins… Je vais tout faire pour remettre les pendules à l’heure. Sans pression, sans stress, mais avec beaucoup d’envie. Il y a des objectifs qui me donnent encore beaucoup de motivation pour m’entraîner dur et retrouver mon meilleur niveau : les classiques en Italie, le Tour des Flandres, le Tour de France… Il y a beaucoup à faire et j’ai envie de donner le maximum pour être là où j’ai envie d’être."

"Ce maillot, c’était mon rêve d’aller le chercher. J’ai réussi à le faire deux fois de suite, et c’était les plus beaux moments de ma carrière. À côté de ça, quand on porte ce maillot et qu’on vit une saison compliquée, que ce soit par les blessures, les chutes, ou autres choses, on n’est pas forcément là où on a envie d’être, et encore moins là où les gens nous attendent. Et ça devient de plus en plus dur quand tout s’enchaîne… Quand on a le maillot sur les épaules, c’est plus dur à vivre. Le fait de ne plus porter ce maillot, ça va me permettre de retrouver cette liberté entre guillemets que j’avais avant, et j’en ai besoin je pense après deux saisons avec le maillot de champion du monde. J’ai toujours la même motivation, toujours la même envie, mais je n’ai plus ce poids du maillot sur les épaules. Et ça m’a aidé cet hiver à faire “reset” et lancer cette nouvelle saison."

"Jouer le classement, je ne pense pas qu’on pourra le faire, car on n’aura pas forcément une équipe pour jouer le général. Mais bien sûr, le Tour de France sera comme chaque année une course importante, pour l’équipe comme pour moi après avoir manqué la dernière édition. Après les classiques flandriennes, mon plus grand objectif sera de faire un beau Tour de France, avec pas mal d’étapes que je vais d’ailleurs aller reconnaître."

Nicolas Werquin