Augmentations de salaires chez Michelin France : le compte n'y est pas, pour les syndicats

Les négociations annuelles obligatoires (NAO) ont abouti ce jeudi soir pour Michelin France, soit 18.000 employés, dont une bonne moitié sur Clermont-Ferrand, où se tenaient ces négociations.

La veille, à Paris, le président du groupe, Florent Menegaux, présentait ses vœux à la presse et estimait qu’une meilleure répartition de la richesse était nécessaire, que l’on était « allé trop loin dans les écarts » et que « quand le travail est moins bien rémunéré que le capital, cela pose problème ». L’entreprise a consenti des augmentations à ses employés de l’Hexagone, mais force est de constater qu’elles ne satisfont pas les syndicats.

Ces hausses se montent en globale à 4,80 % (dont 2,80 % d’augmentation générale) pour les agents de production, 4,80 % également pour les collaborateurs, mais seulement 1,50 % d’augmentation générale, et 5 % pour les cadres (essentiellement des augmentations individuelles). Une prime dite de pouvoir d’achat, exonéré d’impôts, de 700 € bruts, sera versée en mars aux salariés dont la rémunération annuelle globale est inférieure à 50.000 €. L’entreprise accepte aussi « d’ouvrir une réflexion sur l’évolution de la mutuelle » et sur la « refonte de la rémunération variable des agents ».

Si la CFE-CGE relève que les efforts syndicaux ont fait « bouger les lignes », elle regrette que le principe d’une augmentation générale pour toutes les catégories n’ait pas été retenu et que le budget obtenu pour ces augmentations ne soit pas à la hauteur des attentes ni de l’inflation.

La CFDT se dit également « déçue » de ces annonces « en dessous des revendications en n’atteignant pas le montant de l’inflation ».

Patrice Campo patrice.campo@centrefrance.com Twitter : @patricelmt