Une Clermontoise à l'affiche du programme Enfants du Festival du court métrage de Clermont-Ferrand
Le film Colocation sauvage, de la Clermontoise Armelle Mercat-Junot, n’a pas été retenu en compétition nationale. Mais il est à voir dans le très couru programme Enfants. Une belle consolation.
Armelle Mercat-Junot saura mercredi 1er février si les élèves de 5e du collège Gérard-Philipe de Clermont-Ferrand ont voté pour son film. C’est ce jour-là, salle Cocteau, au début de la séance Enfants de 14 heures, que le Coup de cœur Canal + Kids sera remis.La Clermontoise de naissance ne s’interdit pas d’y croire, vu les bonnes ondes qui accompagnent son court métrage Colocation sauvage. L’histoire d’une chèvre qui décide de construire une cabane en pleine jungle pour s’y installer. Quitte à partager les lieux avec de dangereux colocataires.
Illustratrice et réalisatrice, elle dessine image par image, à la main.« C’est l’adaptation d’un conte que j’ai entendu à la radio sur France Culture », explique Armelle Mercat-Junot. L’artiste de 37 ans, qui vit à Orléans, s’est fait aider pour le scénario. « L’écriture est un métier fascinant, justifie-t-elle, mais je perds un temps colossal à élaguer et je finis par perdre le fil. Pierre-Luc Granjon, réalisateur lui aussi, m’a beaucoup aidée sur ce projet. »
Toutes les minutes étaient bonnes à prendre car Armelle, illustratrice de formation, dessine tout à la main. Dix images par seconde, un quart d’heure de film, faites le calcul.
L’ordinateur est un outil merveilleux mais je le garde pour le montage. En travaillant image par image, à la main, je joue pas mal sur la mise en scène, au niveau de l’expressivité des personnages.
Considérant que son film n’est pas un épisode des Bisounours parce qu’il aborde en particulier la question de la mort sans tabou, elle a hâte de connaître la réaction des enfants… mais aussi celle des festivaliers.
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Armelle vit un rêve éveillé en étant sélectionnée dans le festival où elle allait plus jeune. « J’étais élève au lycée polyvalent de Chamalières. Notre prof d’arts plastiques, Véronique Baudin, nous emmenait souvent voir des courts métrages. »
Depuis cette époque, elle a tracé sa route. Passée par les Beaux-Arts à Orléans, puis l’école du film d’animation La Poudrière, dans la Drôme, Armelle Mercat-Junot fait aujourd’hui ce qu’elle aime : des livres pour enfants et des films d’animation, tout en continuant à peindre ou à sculpter sur son temps libre. Voire travailler en famille puisque son dernier projet, une collection intitulée J’apprivoise mes émotions, est scénarisé par sa sœur Albane. Encore une belle histoire.
Projections. La séance Enfants est à voir mercredi et samedi, à 14 heures, salle Cocteau.
Thierry Senzier