"On ne lâche pas", un nouveau débrayage sur le site Safran de Charmeil après les nouvelles propositions de la direction
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À Charmeil, les salariés de l'usine Safran sont appelés à débrayer, ce mardi 5 mars, alors que des négociations annuelles sur les salaires sont en cours au sein du groupe.
"On maintient nos revendications à 5,5% !" Après une première journée d'action le 14 février, un nouvel appel national au débrayage est suivi, ce mardi 5 mars, sur le site Safran, à Charmeil, dans le cadre des négociations annuelles obligatoires (NAO) entre l'entreprise et les représentants du personnel.
La direction propose 4,5% pour les non cadres"La direction a revu ses propositions à la hausse et propose une augmentation des salaires à hauteur de 4,5% pour les non cadres, affirme Christophe Antunes, délégué CGT membre de l'intersyndicale. Mais, on ne lâche pas. Safran a publié un chiffre d'affaires en hausse de 21,9% en 2023 par rapport à l'année 2022. Dans la France entière, les usines tournent à 200%. Safran signe des contrats. Ils peuvent se permettre de nous donner plus."
La prime d'intéressement jugée trop faibleÀ la mi-journée, une trentaine de personnes se trouvaient devant le site, qui fabrique des câblages électriques pour l'aviation civile et l'aviation militaire, afin de manifester leur mécontentement sur ces négociations autour des salaires, mais aussi sur la prime d'intéressement jugée "trop basse" par rapport aux résultats financiers annoncés par le groupe. Le montant : "un peu plus de 900 € bruts par personne, contre près de 2.000 € avant le Covid", selon le syndicat.
"On se bat tous pour livrer les clients à l'heure, et on n'est pas récompensé, estiment Angélique Méchin et Annick Baudon, salariées administratives au sein de l'usine. On a accepté le chômage partiel pendant le Covid. Maintenant, l'activité redémarre plein pot et ils trouvent de raisons pour ne pas redistribuer les richesses."
L'intersyndicale appelle les salariés à débrayer durant une heure ou toute la journée.
Estelle Dissay