"Si le synthétique n’était pas arrivé, on aurait abandonné" : le soulagement des dirigeants des SAT Football à Thiers

Organisation, formation, attractivité, projets, les SAT Football à Thiers (Puy-de-Dôme) seront gagnants sur tous les tableaux avec le futur terrain synthétique prêt en septembre. Un « ouf » de soulagement pour des encadrants remobilisés, qui étaient à deux doigts de jeter l’éponge…

"C’est bien la première année où il me tarde que ce soit l’heure de la reprise en septembre." La phrase lâchée par Anthony Archimbaud, coordinateur des SAT Football, en dit long sur le soulagement du club, de voir enfin arriver un terrain synthétique au stade Antonin-Chastel. Lequel a été validé par la municipalité, et sera livré à la rentrée prochaine. Les travaux, eux, ne devraient pas tarder, les buts du terrain B ayant déjà été enlevés.

Car oui, les SAT Football vont mieux respirer. Et seront même remobilisés. Et la lassitude était grande, face aux difficultés hebdomadaires d’utilisation des terrains. Intempéries, froid, surexploitation de la pelouse, tout rendait extrêmement compliqué le bon déroulé des entraînements et des matchs.

"Le terrain B est utilisé 25 à 30 heures par semaine", explique Anthony, "et c’est un vrai champ de patates", renchérit Jeanlin Riboulet, l’entraîneur de l’équipe 1.

Tout savoir sur les travaux du terrain synthétique à Thiers

"On pourrait y mettre dix jardiniers que ça ne changerait rien, il reçoit cinq matchs par week-end… Le terrain du bas est, lui, inondé la moitié de l’année, et celui de la Maison des sports n’est pas plus praticable. Quant au terrain d’honneur, on ne peut faire que deux matchs par week-end dessus", complète le coordinateur du club. De ce fait, c’est la prise de tête.

C’est même un stress permanent. On n’imagine pas le nombre d’heures passées à inverser les matchs, à les annuler, à trouver des solutions de repli pour s’entraîner.

"Cette année à cause des terrains impraticables, certaines équipes de jeunes n’ont pu jouer qu’à l’extérieur sur toute la première phase du championnat, qui ne comporte pas de match aller-retour. Et au prix où est l’essence aujourd’hui…", soupire Anthony. La fatigue morale et psychologique avait atteint les rangs satistes.

Franchement, si le synthétique n’était pas arrivé, il n’y aurait plus eu de président, plus d’Anthony, on aurait abandonné, tout en comprenant bien sûr qu’il peut y avoir d’autres priorités pour la Ville.

"Et on aurait perdu plus de la moitié de l’équipe première, c’est sûr", estime Jeanlin Riboulet. Et sûrement lui avec. "Déjà que de bons joueurs n’ont pas voulu venir à cause de tout ça…"

Mais les dirigeants ont retrouvé le sourire. Et les SAT voient l’horizon s’éclaircir. Anthony Archimbaud ayant déjà anticipé un planning d’utilisation de ce terrain synthétique. "Dans un monde idéal, il pourra recevoir 14 séances d’entraînement, sur les 19 du club. Ce qui veut dire que les autres terrains vont s’améliorer aussi pendant ce temps", estime-t-il. "C’est une plus-value extraordinaire, et surtout, du découragement en moins."

Alexandre Chazeau

Un cercle vertueux d’utilisation. "La première chose, c’est que l’on va pouvoir proposer de vraies séances de qualité en termes d’entraînement. On ne dit pas qu’on sortira plus de jeunes pour jouer en équipe première, mais ça va arranger pas mal de choses", estime Anthony Archimbaud. "Ça va vraiment libérer les éducateurs. Puis, il y aura une vraie qualité d’accueil pour nos adversaires, de nouvelles possibilités pour notre tournoi de Pâques ou pour les finales du District U13, et pourquoi pas accueillir des stages de perfectionnements de la Ligue… Ce terrain, homologué jusqu’en N3, pourrait nous permettre de jouer dessus en championnat, en cas par exemple, de doublon l’hiver, sur le terrain d’honneur, avec le club de rugby."