En aval de la gare de Riom, le cours de l'Ambène présente désormais un nouveau visage
En aval de la gare de Riom, le cours de l’Ambène a été totalement repris. Le lit en béton a laissé place à des berges remodelées et revégétalisées. Ces travaux, menés par RLV, visent à rétablir la continuité écologique du milieu et à redonner une bonne qualité à cette rivière.
L’Ambène en aval de la gare ? Voici certainement un coin que nombre de Riomois ne connaissaient pas. Et pour cause : ici, la rivière avait tout pour ne pas retenir l’attention des visiteurs. Disons les choses franchement : entre ses rives en béton et ses renouées du Japon, elle avait même des arguments pour les faire fuir. Le visage que la rivière offre en ce printemps, après de très importants travaux de renaturation, est celui d’une renaissance.
En aval de la gare et du parking des Dagneaux, l’Ambène avait subi il y a quelques décennies le sort réservé à bien des cours d’eau de Limagne : elle a été en partie couverte, disparaissant de l’espace urbain. Plus loin, son cours avait été canalisé, avec des berges bétonnées, totalement rectilignes, et un seuil qui était un obstacle infranchissable pour les poissons.
Un nouveau lit pour la rivièreDans un premier mouvement, la communauté d’agglomération Riom Limagne et Volcans a souhaité libérer l’Ambène de sa gangue de béton et la remettre à l’air libre sur les 100 mètres de tunnel dans lequel elle circulait triste comme un égout. Mais rapidement, cette idée est allée plus loin. La ville de Riom avait racheté les parcelles voisines, dans l’optique d’en faire un parc ouvert au public. L’occasion était trop belle : l’effort a été continué sur 250 mètres de plus.
« Comme nous l’avons fait pour le Bédat à Chappes, nous voulions ici restaurer la continuité écologique, redonner de la vie au cours d’eau et permettre aux différentes espèces de se réapproprier l’eau et les berges. »
Le foyer de tulipes sauvage, repéré sur le site avant les travaux, a été préservéLe chantier a été réalisé d’août à octobre 2023. Les plantations ont été faites au cours de l’hiver dernier. Les berges ont été entièrement remodelées. La pente a été corrigée et un nouveau lit, avec méandres et espaces de débordement, a été dessiné.
Sur la première partie, elles ont été stabilisées avec du géotextile coco. Des saules, des aubépines, des cornouillers et des prunelliers ont été plantés. Au pied des berges, des fascines de saule ont été disposées pour permettre une reprise spontanée de la végétation.
Stabilisation des berges et auto-épuration de l’eauSur la seconde partie, là aussi, de nombreux végétaux (saules, aubépines…) ont été plantés.
« Ces espèces seront désormais connectées au milieu et pourront assurer les fonctions d’autoépuration attendues d’une végétation de berge, permettant ainsi l’amélioration de la qualité de l’eau. »
Le foyer de tulipes sauvage, qui avait été repéré sur le site lors d’un inventaire avant les travaux, a été préservé.
« Il y a quelques années, il aurait été insensé de découvrir l’Ambène. Aujourd’hui, on se rend compte que c’est ce qu’il faut faire », remarque Nathalie Abélard. Le coût des travaux sur le cours d’eau s’élève à 370.000 euros HT. L’Agence de l’eau a financé cette réalisation à hauteur de 70 % et à 10 % par le Conseil départemental et par la taxe Gemapi. La part des plantations et de l’ensemencement s’élève à 24.110 euros HT.
En parallèle de ces aménagements menés par la communauté d’agglomération, qui ne concernaient que la rivière et ses berges, la ville de Riom va aménager les espaces verts restant.
Jean-Baptiste Ledys