Leonardo entre bling-bling et voyous
Le PSG peut remercier François Hollande pour lui avoir facilité le travail au niveau des recrutements nationaux: avec la nouvelle surtaxe à 75% personne ne peut s'aligner avec Qatar Investment Authority.
Le seul hic, c'est que dès que la concurrence est internationale et porte sur les meilleurs joueurs, il faut rivaliser avec d'autres milliardaires (Emiratis, Russes, Chinois, Ouzbeks... de toute façon pas Français: Liliane Bettancourt a raccroché les crampons et François Pinault n'investit que dans la pierre, et encore version Pierrick ou menhir). Pour payer 14 M d'euros nets tous les ans au Sieur Zlatan Ibrahimovic, la facture s'élève donc à 80 M.
La Capitale s'offre également Thiago Silva après Thiago Motta, du grand du beau du solide.
Je m'interroge tout de même à propos de la cohérence d'ensemble. Ibra a 30 ans, Marco Verrati 19, le premier est là pour vendre les maillots à la place de Beckham, le second pour apprendre. On ne retrouve pas vraiment la vision stratégique du Canal+ de 1991, qui avait recruté un groupe homogène de joueurs sur le point d'atteindre la pleinitude mais pas encore satisfaits de titres.
Le moins que l'on puisse dire de Léonardo, c'est que sa stratégie sportive paraît illisible, oscillant essentiellement entre bling-bling et voyous. Carlos Tevez, Ezequiel Lavezzi, Jérémy Ménez, Zlatan Ibrahimovic, Diego Lugano... autant de caractériels difficiles à gérer. Pas vraiment le plan Rai-Valdo.
Ce PSG-là va enfin gagner le championnat de Ligue 1 ou alors c'est à désespérer Nasser Al Khelaifi. Il va enfin se vendre à l'export en Asie et aux States (jolie tournée à NYC face à Chelsea et DC United). Il va enfin entrer dans la cour des grands, du moins au niveau du portefeuille (Paris s'est déjà retrouvé en tête à l'indice UEFA au milieu des années 90, avant que l'arrêt Bosman ne vienne tout casser).
Mais désolé, ce Paris Saint Germain est à la fois très riche et très cheap.
footlog 2012
Nouveau: rejoignez footlog sur Twitter (@footlogbis)