Friedrich Hölderlin, Poëmes
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“La mer enlève et rend la mémoire, l’amour
De ses yeux jamais las fixe et contemple,
Mais les poëtes seuls
Donnent à ce qui dure une assise éternelle.”
Hölderlin donne à lire, dans toute sa force, une poésie aux prises avec une “image de la divinité” obsédante et multiforme. Le divin qu’Hölderlin cherche avec acharnement emprunte tour à tour les visages d’Apollon, de Dionysos, du Christ ou même de la seule limpidité. Dans la vie-même de l’homme – dans sa vie propre, dans ses tourments – et dans la beauté d’un monde hanté par les paysages d’une Grèce idéale, aux allures olympiennes, il croit trouver cette divinité… ou bien la perdre.Adjoignant au lyrisme romantique les figures classiques de l’élégie ou de la pastorale, Hölderlin met en miroir les peines de l’homme, porteur trop imparfait d’une grâce pourtant authentiquement divine, et les beautés limpides d’un monde baigné dans la lumière d’un “midi d’or”. Fruit d’un travail sensible et éclairé de traduction et de sélection, ce recueil est aussi l’œuvre de Gustave Roud, lui-même poète et premier grand promoteur de l’œuvre de Hölderlin en France.
Traduit de l'allemand par Gustave Roud.Édition établie par Thomas Piel.