Logistics Nivelles : les syndicats refusent de tenir la prochaine réunion avant le 10 novembre
Alors que le groupe Kuehne+Nagel dont dépend l'entrepôt de Nivelles voudrait imposer un rythme rapide.
Le deuxième conseil d'entreprise organisé dans le cadre de la procédure Renault sur le licenciement collectif a réuni mercredi la direction de Logistics Nivelles et les représentants des travailleurs. Le front commun syndical indique que les discussions ont eu lieu dans un climat tendu. Alors que le groupe Kuehne+Nagel dont dépend l'entrepôt de Nivelles voudrait imposer un rythme rapide à l'organisation de ces conseils d'entreprise, les syndicats ont refusé de tenir la prochaine réunion avant le 10 novembre.
Les représentants des travailleurs veulent avoir la certitude qu'une activité suffisante reprendra d'ici là sur le site, afin de discuter plus sereinement dans le cadre de la première phase de la procédure Renault. Pour l'instant, alors que Logistics Nivelles traite la marchandise pour les magasins Carrefour, les volumes de marchandise qui arrivent sur le site restent faibles, ce qui inquiète le personnel. "Depuis le 22 septembre, nous n'avons que de mauvaises nouvelles, de mauvaises surprises, et la direction n'a jamais tenu ses engagements. Ils nous promettent de faire revenir du volume pour que l'activité reprenne, mais ça devient difficile à croire. J'ai demandé trois fois si c'était Kuehne+Nagel ou bien Carrefour qui, pour l'instant, n'envoyait pas les marchandises à Nivelles. Je n'ai pas obtenu de réponse", indique le permanent CNE Didier Lebbe.
Lors du conseil d'entreprise de ce mercredi, la direction se serait engagée à ne plus mettre en place de chômage économique, et à garantir le paiement des salaires malgré le manque de travail actuel dans les entrepôts. C'est pour vérifier que ces engagements seront tenus que le front commun syndical a demandé que le prochain conseil d'entreprise se tienne le 10 novembre prochain.
Le front commun syndical voudrait aussi pouvoir parler rapidement de départs volontaires, la direction ayant communiqué son intention de fermer le site et de licencier ses 549 travailleurs à l'automne 2022. "La direction propose de n'en discuter que lorsque nous serons en phase 2 et en négociation sur le plan social. Cette position est une aberration totale dans le cadre d'une fermeture", indiquent les syndicats mercredi soir dans une communication écrite au personnel.