Xavier de Soultrait vit "le stress des grandes années à moto" sur son Dakar
L'ex-pilote moto Xavier de Soultrait est à la lutte pour la victoire chez les SSV sur le Dakar 2024 et promet de "tout donner pour essayer d’aller la chercher" en deuxième partie de course.
Une année pour apprendre, une année pour gagner ? Un an après son premier Dakar sur 4-roues, Xavier de Soultrait est en train de créer la sensation dans la catégorie SSV. Engagé aux côtés de son fidèle complice Martin Bonnet, il est troisième du classement de sa catégorie à la mi-course.
19e en 2023, il a franchi un cap. Et se remet à faire la une, comme à l’époque où il remportait des étapes à moto. "Le matin avant de partir je suis malade, j’ai la boule au ventre. Je suis stressé, comme lors de mes grandes années à moto !", sourit le pilote du Sébastien Loeb Racing Bardahl Team, gonflé à bloc par l’adrénaline de la compétition.
"On parle stratégies avec Sébastien Loeb"Rapides d’entrée de jeu, Xavier et Martin ont gagné le prologue de cette édition 2024, avant de confirmer ensuite. Les deux hommes ont été retardés par une avarie lors de l’étape 3, qui leur a fait perdre 45 minutes. Beaucoup, mais pas assez pour les décourager. Ni les éliminer de la compétition, sur un parcours taillé pour les rebondissements. Les Français ont lâché les chevaux sur la cinquième étape, disputée à l’entrée du désert de l’Empty Quarter. Ils avaient calculé leur coup.
"Ça faisait partie de notre stratégie", détaille Xavier. "On a roulé le couteau sous la gorge pour essayer de gagner et partir devant le lendemain, lors de l’étape disputée sur 48 heures. On a mis la pression à nos adversaires et certains ont fait des erreurs." Un coup gagnant qui leur a permis de triompher à nouveau sur l’étape 6, et grimper sur le podium du classement général.
Le SSV du duo de Soultrait-Bonnet sur les dunes saoudiennes. Photo A.S.O/DPPI/F. Le Floch
À Riyad, lors de la journée de repos, il a pris le temps de mesurer les progrès accomplis depuis janvier 2023, sa première course auto. "Les personnes de l’équipe ont bossé comme des dingues sur le nouveau Polaris. Les tests aux États-Unis ont été utiles et on connaît de mieux en mieux la voiture. On a également plus d’expérience avec Martin. Il fait un travail incroyable, j’ai 100 % confiance en lui et notre osmose est top. On a aussi plus de proximité avec Sébastien Loeb, qui partage des stratégies avec nous." Un allié forcément utile, l’Alsacien étant à la lutte pour remporter la course en catégorie reine.
La victoire à portée de minutesÀ six étapes de l’arrivée, la paire De Soultrait/Bonnet n’a plus que 5 minutes 30 de retard sur les leaders, le Saoudien Yasir Seaidan et le Français Adrien Metge. Elle n’était pas citée parmi les favoris au début de la quinzaine, mais le bivouac la place désormais dans ses pronostics. Franc et naturel, comme à son habitude, Xavier ne cache pas que son ambition est d’aller chercher la première place.
"Notre but est de gagner. C’est aussi celui de Polaris et des Américains. Sébastien Loeb a aussi cette mentalité, celle d’y aller pour la compétition. On n’y arrivera peut-être pas, mais on va donner le maximum pour", promet-il. Il lui reste près de 2 500 kilomètres de spéciale d’ici à l’arrivée à Yanbu, le 19, pour continuer son ascension.
Daryl Ramadier