Maintien en Fédérale 2, ambition, qualité de jeu et futur passage de témoin, le président d'Arpajon fait le point avant la phase retour

Président depuis quatre ans, Jean-Vincent Gauzentes passera la main à la tête du RC Arpajon à l'issue de la saison. Un choix dicté par des raisons professionnelles pour le dirigeant, qui se veut optimiste pour la phase retour du championnat, alors qu'il a toujours fait confiance au staff et à son projet de jeu alors que le RCAV affronte Belvès, dimanche 14 janvier pour lancer un bloc décisif.

Alors qu’Arpajon a relevé la tête en fin d’automne, la phase retour débute ce dimanche 14 janvier contre Belvès (15 h 15). Pour le président Jean-Vincent Gauzentes, qui passera la main en juin, il n’y avait pas de raison que le système mis en place ne marche pas. Optimiste, le dirigeant voit le bloc à venir comme crucial.

A l'issue de la phase aller et avec un match en retard, le RCAV ne compte que deux points de retard sur Isle, premier non relégable, et dix points de retard sur la 6e place d'un classement très serré. 

Quel regard portez-vous sur la première moitié de saison ?

C’est mitigé. Parce que je pense qu’on doit faire beaucoup mieux. Après, on ne démarre pas très bien, parce qu’on a deux matches à l’extérieur où on n’y est pas vraiment. Et un match à la maison où on perd par notre faute, par manque de maîtrise. Derrière, on se met beaucoup de pression qu’on a du mal à gérer. Ce qui fait qu’on a mis du temps à revenir et depuis fin novembre on est beaucoup mieux.

Finalement, on est plus dernier, on est avant-dernier, c’est bien pour les têtes et on espère fortement que les trois matches qui arrivent nous verront continuer sur la même dynamique pour avoir vraiment la tête hors de l’eau.

C’est un bloc qui peut changer la saison ?

Il sera déterminant. Finalement on est pas si loin de la 6e place.

Cette qualification vous paraît-elle encore jouable ?

Il faut qu’on ait de l’espoir. On sera vraiment sûr dans trois matches. Nous avons les cartes en main.

Comment jugez-vous le contenu, notamment les derniers matches, avec un bonus offensif avant les fêtes contre Cournon ?

C’était quand même les premiers en face. On avait vu qu’à Malemort on n’était pas si loin. À Decazeville on avait fait aussi un bon match. On n’était pas loin de faire des résultats mais il nous a manqué des choses, parce que la pression, des faits de jeu… comme une équipe qui est dernière.

Sur le début de saison, quand les choses étaient difficiles, vous avez laissé le staff travailler dans la ligne qu’il avait fixée. C’était une décision simple à prendre ?

Le staff a toujours été soutenu, par moi ou le vice-président Philippe Roques. On leur a clairement dit. Dans ces situations, il y a une règle, on la ferme et on travaille. Ça a porté ses fruits.

Certes, on a eu des retours et des arrivées importantes, comme Smith qui a amené de la sérénité, et Cadaugade une façon de jouer différente. Avoir une ossature proche de l’an dernier et des recrues bien intégrées faisait qu’il n’y avait pas de raison que ça ne fonctionne pas. On avait juste besoin de digérer une nouvelle façon de jouer que je soutiens totalement. Il fallait qu’on évolue dans ce sens.

Vous l’aviez laissé entendre, ce sera votre dernière saison comme président…

Oui. C’est un choix professionnel. On construit un bâtiment sur Auch avec Agrolab’s et chaque semaine je suis en déplacement. J’ai moins de temps. Un club de Fédérale 2 c’est beaucoup de temps, d’investissement. J’ai fait ça avec beaucoup d’envie, de joie - et j’en ai encore - mais à un moment il faut trouver une nouvelle ossature. Ça fait quatre ans que je suis président, l’explication est simple.

L’annoncer tôt permettait d’assurer la transition ?

Une saison ne se prépare pas le 1er juillet mais dès la fin de l’hiver parce qu’il y a des décisions à prendre sur le recrutement, le staff, les équipements… Il est capital de continuer à structurer le club. On a déjà fait pas mal de choses. L’école de rugby fonctionne bien avec 120 jeunes, également sur l’entente cadets-juniors qui a été championne d’Auvergne et vice-championne AURA. Ça veut dire qu’on est dans le vrai. Des choses sont enclenchées qu’il faut poursuivre. 

Interview réalisée par Jean-Paul Cohade

Le terrain bâché dans la semaine

Avant de lancer sa phase retour contre Belvès, dimanche 14 janvier, Arpajon avait pris toutes les précautions. Le terrain avait été bâché par les bénévoles et il sera découvert ce dimanche, vers 11 heures. Notamment par les joueurs. Un fonctionnement qui est une évidence pour le RCAV qui, s'il n'a pas le choix que de demander aussi à ceux qui évoluent sur le terrain de mettre la main à la pâte, tient à ce que tout le monde soit impliqué à tous les niveaux.

"C'est ce qui fait la différence avec beaucoup d'autres clubs. Dans l'état d'esprit, dans la gestion qui est faite, on est différents de beaucoup. Est-ce que c'est une fierté ? On n'a pas les moyens de faire autrement, mais tout est clair très vite et tout le monde connaît le fonctionnement. Mais c'est plutôt une très bonne chose, c'est aussi la force d'Arpajon. Que tu t'appelles X ou Y, tout le monde est géré pareil" souligne Jean-Vincent-Gauzentes.

XV de départ. Malbert ; Lafon, Gach, Laubie, Gaydier ; (o) Cadaugade, (m) Q. Griffoul ; C. Lhéritier, Smith, M. Lhéritier ; Laveissière, Boudou ; Duthuel, Rieu (cap.) Jacquemet. Remplaçants. Chateau, Batut, D. Maffre, Polonais, Linard, Camara, Laparra.