Carte scolaire en Creuse : les syndicats dénoncent "un projet déconnecté des besoins"
Les syndicats ont, à l’unanimité, voté contre la carte scolaire 2024 présentée hier. Luc Marquès, secrétaire départemental du SNUipp-FSU23, dénonce des propositions « totalement déconnectées ».
« On nous a présenté un projet minimaliste et pas du tout cohérent avec nos besoins. » Pas de doute, Luc Marquès n’est pas satisfait des propositions faites par le Directeur académique des services de l’Éducation nationale en Creuse.
Premier point abordé par le secrétaire général du SNUipp-FSU 23 : le remplacement. « On pensait que c’était une priorité. Mais finalement on ouvre aucun poste dans la brigade de remplacement, c’est inquiétant ». D’autant plus que selon lui : « La Creuse a l’un des pires taux de remplacement de l’Académie ».
Autre point de contrariété : la suppression de six postes. « On nous retire six moyens d’enseignement. Mais ça sera ressenti moins neuf. Car en plus des six postes supprimés, trois postes provisoires ne seront pas reconduits à la rentrée 2024 ».
Une contre-proposition chiffréeEn guise de contre-proposition, les représentants du personnel ont fait connaître leurs attentes.
On demande non seulement que notre brigade de remplacement soit étoffée. Également la création de postes de professeurs des écoles spécialisés pour intervenir dans les réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficulté. Enfin nous voulons que les directrices et directeurs d’écoles à une classe passent de six jours de décharges de direction à douze jours
D’après Luc Marquès, ces demandes équivalent « à 16,5 temps pleins ». Et d’ajouter : « Ce n’est pas exubérant. Mais si ces moyens étaient alloués, ça changerait beaucoup de choses ».
Léo Candas