Huit heures d'attente, parents interdits de visite, témoin : ce que l'on sait de la mort de Lucas, 25 ans, aux urgences
Lucas est un jeune homme de 25 ans qui est décédé aux urgences de l'hôpital de Hyères, début octobre 2023. Plusieurs éléments concernant cette affaire ont fait surface. Voici ce que l'on sait.
Le drame avait eu lieu dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre 2023. Lucas, 25 ans, était décédé aux urgences de l'hôpital de Hyères. Il avait été victime d'un choc septique, selon la famille, qui a déposé plainte pour homicide volontaire. Récemment, les détails de la mort du jeune homme ont fait surface.
Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, a affirmé qu'une "enquête est déjà lancée auprès de l'inspection générale de l'action sociale."
Le jour du drame, Lucas avait envoyé de nombreux SMS alarmants à sa mère, alors que ses parents étaient bloqués à l'extérieur des urgences. Selon eux, ils n'ont pas eu la permission de voir leur fils. "Je me plains à tout le monde que j’ai du mal à respirer. Mais personne ne fait rien", écrit notamment Lucas à sa maman, selon La Dépêche du midi.
Un médecin aurait posé un premier diagnostic, et parle d'une indigestion, mais le jeune homme est en fait victime d'une infection grave à méningocoques. Il aurait été pris en charge après huit heures d'attente, mais Lucas meurt fans la nuit d'un choc septique selon sa famille.
Présence d'un témoin"Quand on fait une septicémie, c'est le temps. Il ne faut pas laisser à la bactérie des heures et des heures pour continuer à se multiplier et attaquer l'organisme en entier jusqu'à mourir", affirme la mère de Lucas à TF1.
L'hôpital s'est refusé "à commenter" les détails du dossier, invoquant le secret médical. Point décisif dans cette affaire : la présence d'un témoin. "Il faut imaginer Lucas en chien de fusil sur son brancard, complètement plié en deux, qui émettait des petits gémissements. Et au fur et à mesure que le temps avance, tu comprends que ce n'est pas une indigestion", explique un patient à TF1, qui était présent dans un brancard en face de celui de Lucas.
Cette personne a écrit au procureur de la République et au ministre de la Santé dès le lendemain du drame pour témoigner.