Première en enfer pour Matsima, Borges porté disparu : le carnet de notes des Clermontois après leur naufrage à Lille
Le Clermont Foot a sombré dans les grandes largeurs à Lille (4-0), ce dimanche. Un rendu affligeant et une dernière place au classement qui ne doivent rien au hasard.
Oui, c’est clair, Lille a été impressionnante. Mais rarement une équipe clermontoise n’avait à l’inverse rendu une copie collective aussi faible. Le signal d’alarme est tiré avant la réception de Brest.
Diaw (3). De retour de la Coupe d’Afrique des Nations, il a passé un sale après-midi. Car s’il est crédité de quelques arrêts de classe (37e, 47e, 54e), il s’est surtout (et encore) loupé sur une sortie hors de sa surface sur le 3e but lillois. Chambré en plus par le public sur ses relances au pied approximatives…
Pelmard (2). Le joueur le plus utilisé par Pascal Gastien a coulé comme ses petits copains. Le Canadien David, comme le feu follet Zhegrova, s’en sont donnés à cœur joie pour mettre le feu dans l’axe. Et la note a vite enflé…
Caufriez (2). Le Belge a débuté par un ballon perdu dans l’axe (12e) qui n’augurait rien de bon. Humilié par Zhegrova sur un petit-pont d’école, il s’est ensuite blessé à une cuisse lors d’un duel d’hommes face à David (28e). Remplacé à la pause par Ogier (3) qui aura parfois été court sur certaines interventions, sans prendre de but toutefois.
Matsima (1). Emprunté, le néo-Clermontois a vécu des débuts cauchemardesques. Déjà sans repères, ce qui peut se comprendre vu son arrivée tardive depuis Monaco, il a été le plus souvent totalement dépassé par l’activité et la vitesse des attaquants lillois, notamment sur les buts du LOSC. Il avait connu des difficultés à l'ASM, disparaissant peu à peu des feuilles de match. Il est venu à Clermont pour se relancer. Son entame est cuisante et interroge aussi en ricochet sur l'incapacité des dirigeants à trouver un joueur plus chevronné.
Zeffane (2). À son crédit, une frappe gentille dans les bras de Chevalier juste avant la pause. Il a bien tenté aussi quelques relances, mais le plus souvent sans queue ni tête.
Un milieu totalement dépasséGastien (3). Au cœur d’un milieu totalement dépassé, il a juste écopé sans jamais réussir à éviter le naufrage collectif dans lequel il s’est finalement fondu. Remplacé par Gonalons (63e).
Magnin (2). Sous pression et sur le reculoir comme son binôme, il n’avait pas beaucoup plus à offrir que sa bonne volonté, ce dimanche. Pris par la puissance lilloise, il a souvent reculé. Mais le constat vaut pour toute son équipe, acculée et dépassée…
Borges (2). Mais où est passé le fringant et vibrionnant piston que la France découvrait la saison passée ? Ce Borges-là n’est que son ombre. On l’a senti très vite hors du coup au fil de relances et passes mal ajustées. La suite a été du même tonneau.
Allevinah (3). Un (petit) point de plus que la plupart de ses coéquipiers fantômes pour sa tête qui aurait pu tout changer sans l’arrêt de l’impeccable Chevalier (16e). Remplacé par Rashani (63e).
Boutobba (3,5). Il avait montré de belles choses face à Strasbourg. Ce dimanche, comme le reste de sa formation, il a souffert mille morts face au rouleau compresseur nordiste. Sa technique lui a certes permis de sortir un joli centre pour Allevinah (4e) ou de délivrer deux-trois ballons. Mais le final est largement insuffisant. Remplacé par Cham (63e).
Nicholson (3). Avant même le coup d’envoi, le Jamaïcain savait qu’il aurait du mal seul en pointe. Ce fut en vérité pour lui un calvaire, pris en tenailles par la paire Alexsandro-Yoro. Il a tenté de conserver quelques ballons mais à l’impossible…
Valéry Lefort