Pourquoi la supérette Monop' à Tulle est restée ouverte moins de 9 mois ?
Le Monop' de Tulle n'est déjà plus. La supérette ouverte en mai 2023 a coulé avec d'autres sociétés du groupe breton Onyx qui avait, depuis 2022, massivement investi dans les franchises Monoprix en France. La société de Tulle a été liquidée le 22 janvier dernier.
"Monop', c'est fini. Cela a été mis en liquidation judiciaire. C'est fermé. C'est dommage". L'adjoint en charge du commerce Michel Bouyou est d'autant plus dépité que l'enseigne avait ouvert récemment, en mai 2023, en lieu et place de Camaieu, avenue Victor-Hugo. "Elle pouvait répondre à un certaine demande", estime-t-il. Mais voilà, dès le mois d'octobre, les premières difficultés sont survenues avec des rayons vides et notamment des frigos qui n'étaient plus achalandés. Sans parler des horaires plus fluctuants.
"C'est d'autant plus ralant que ce n'est pas un problème de clientèle mais un problème interne entre le patron de la société Onyx et Monoprix",regrette Michel Bouyou.
Mais alors pourquoi le Monop' de Tulle a-t-il fermé sitôt ouvert ?
Selon nos confrères d'Actu.fr, le tribunal de commerce de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) a prononcé, lundi 22 janvier 2024, la liquidation judiciaire des huit dernières supérettes sous franchise Monoprix ou Monop’ que gère, via d’autres sociétés, le groupe Onyx, dont le magasin de Tulle. Cette liquidation s’ajoute à quatre autres qui ont été prononcées le 6 décembre dernier : Cognac, Evreux, Paris (10e) et Fougères (Ille-et-Vilaine).
Rayons videsLe groupe Onyx, dont le siège social se situe, à la Gouesnière, près de Saint-Malo, avait repris ou créé douze magasins franchise Monop’ et Monoprix fin 2022, début 2023 dont le magasin de Tulle sous le nom de la société MDCO3.
A peine quelques mois plus tard, les rayons des superettes se vidaient les uns après les autres : le groupe Onyx avait cessé d’honorer les factures d’approvisionnement de la centrale d’achat du groupe Monoprix, à la suite d’un désaccord.
Michel Bouyou juge un peu "incompréhensible" cette situation mais ne veut pas baisser les bras. "Désormais, le problème du propriétaire des murs, c'est de récupérer les clés. On est en lien avec lui. L'avenue Victor-Hugo, c'est notre priorité", dit-il.
Laetitia Soulier