Présidentielle 2027 : pour la première fois, un sondage donne Marine Le Pen élue au second tour
Selon un sondage Ifop, publié ce mercredi 7 février, Marine Le Pen l'emporterait au second tour de la présidentielle 2027 face à Gabriel Attal ou Jean-Luc Mélenchon. Ce serait plus serré face à Édouard Philippe.
C'est une première dans l'histoire des sondages. À trois ans du scrutin, la cheffe des députés Rassemblement national est donnée gagnante au second tour de la présidentielle 2027 face à plusieurs candidats, selon un sondage de l'institut Ifop commandé par Valeurs Actuelles.
Que ce soit d'une légère tête face à l'actuel Premier ministre, Gabriel Attal (51 %), ou plus largement face à Jean-Luc Mélenchon avec 64 % des suffrages exprimés, Marine Le Pen parviendrait à se frayer un chemin vers l'Élysée.
36 % dès le premier tourSeul candidat qui pourrait lui barrer la route : Edouard Philippe. S'ils devaient s'affronter au second tour de la présidentielle, dans quatre ans, l'ancien Premier ministre et la présidente des députés RN seraient dos à dos puisque le sondage les donne tous les deux à 50 %.
Autre chiffre révélateur : selon le sondage, l'ex candidate à la présidentielle est créditée de 36 % des voix au premier tour, que ce soit face à Edouard Philippe ou Gabriel Attal. Et ce ne sont pas les chiffres de Jean-Luc Mélenchon (14 %), Laurent Wauquiez (4,5 %), en pôle position pour représenter la droite, ou encore celui d'Eric Zemmour (6 %) qui devraient l'inquiéter.
Le RN grignote son retardLors des dernières élections présidentielles, Marine Le Pen n'a cessé de voir son score gonfler. En 2017, elle avait été largement battue au second tour par Emmanuel Macron qui avait recueilli 66,49 % des voix. Cinq ans plus tard, l'écart s'était resserré puisque l'actuel chef d'État avait récolté moins de 60 % des suffrages exprimés (58,55 %).
À cinq mois des élections européennes, la tête de liste RN Jordan Bardella figure en tête de tous les sondages, loin devant Renaissance. Mi-janvier, lors d'une conférence de presse, Emmanuel Macron avait pointé du doigt le Rassemblement national comme étant "devenu le parti de la colère facile".