Peu utilisé à l'ASM Clermont, Sowakula avait l'opportunité de se montrer à La Rochelle : comme les autres, il a été dépassé
Dans une équipe totalement dépassée par la densité rochelaise (42-3), le troisième ligne centre clermontois, Pita Gus Sowakula, n’a pas surnagé. Il a même longtemps affiché de l’impuissance.
Pour sa troisième titularisation de la saison en Top 14, le numéro 8 néo-zélandais avait des choses à montrer, dans une rencontre annoncée la veille, par le coach, comme « un match d’hommes ». Ce dimanche, à La Rochelle, on a surtout vu des petits hommes côté clermontois. Faibles dans l’engagement, dépassés par la puissance maritime, indigents en touche et défensivement à la rue.
Pour sa part, Pita Gus Sowakula a très vite été dans le dur, derrière un cinq de devant qui a fait juste illusion sur les deux premières mêlées. Sur la première incursion rochelaise, Tanga a créé la première brèche et le numéro 8 de l’ASM a juste effleuré Cancoriet qui fila à l’essai.
Carton jaune logiqueImpuissant à l’instar de ses partenaires, Sowakula n’a pas résisté ensuite à la charge de Colombe qui allongea le bras presque sans effort, sur un ballon porté dévastateur. Sale soirée pour Clermont et sa recrue d’origine fidjienne qui vit son match virer au cauchemar peu avant la demi-heure de jeu. En direct et à vitesse réelle, son plaquage rude et en avançant sur Leyds a semblé licite. Mais l’arbitrage vidéo mit en exergue un plan sur lequel on vit l’épaule de Sowakula sur la tête du Rochelais. Le carton jaune était inévitable. Les hommes d’Urios n’avaient pas besoin de ça et l’addition enfla sous la pression terrible du rouleau compresseur maritime.
Essentiellement utilisé en Challenge Cup par Christophe Urios, le troisième ligne qui remplaçait là Fritz Lee, blessé, n’a naturellement pas été aidé par l’incroyable faillite collective de son équipe. On l’avait vu sur les pelouses du Top 14, à Toulouse en novembre puis à Pau avant Noël, ce dimanche pouvait être pour lui une opportunité pour prendre ses marques et justifier les espoirs que son recrutement avaient fait naître.
Peu de temps de jeu en raison de la gestion des JIFFMalgré un peu plus d’actions positives en seconde période, force est de constater que Pita Gus Sowakula n’a pas livré une prestation de grande envergure. A l’heure de jeu, il céda sa place (à Paul Jedrasiak) et il y avait longtemps que la performance à sens unique du Stade Rochelais ne laissait aucun doute sur l’issue de ce match. Le joueur néo-zélandais aura d’autres occasions de prouver sa valeur, même si dans la gestion compliquée des JIFF, il est une sorte de victime collatérale des difficultés de Clermont cette saison.
Une longue agonie, une touche défaillante... Ce qu'il faut retenir du naufrage de l'ASM Clermont à La Rochelle
Mais pour voir le vrai visage de Sowakula, il faudra aussi une équipe de l’ASM autrement plus dominante et impactante que ce dimanche soir à Marcel-Deflandre.
Christophe Buron