Logements inoccupés, qui sont les bons et les mauvais élèves dans le Puy-de-Dôme ?
L’Insee a publié ses chiffres sur le logement en France. Datant de 2020, ils permettent, entre autres, de parler de vacances des bâtiments.
Ils sont 7.134. Disséminés un peu partout dans Clermont. Ils ne font pas de bruit. Et pour cause, il s’agit de logements inoccupés. Plus de sept mille, le chiffre peut paraître énorme. Mais sur 90.992 logements, cela représente 7,8 %. À peu près dans la moyenne nationale avec ses 8,3 %.
Clermont s'amélioreCommençons par une mise en perspective historique. Sur ce point, Clermont s’améliore. Son taux de logement vacant est le plus bas depuis le décompte Insee de 1982. Et encore, la différence est minime. Pour trouver une occupation des bâtiments réellement importante, il faut remonter avant le pic démographique des années 70 et l’étude de 1968 qui fixe à 4,3 % la proportion de logements vacants.
Source Insee Les 21 communes de la MétropoleAu cœur de la Métropole, la capitale est plutôt bon élève puisque la moyenne de la comcom se situe à 8,3 % (identique au national). Sur les 21 communes de l’intercommunalité, dix ont un taux de vacances inférieur à Clermont (Aulnat, Blanzat, Cébazat, Le Cendre, Cournon-d’Auvergne, Gerzat, Lempdes, Nohanent, Pont-du-Château et Romagnat). Le meilleur élève de la classe se nomme Cournon-d’Auvergne avec 5,2 % de logements vacants. Côté fond de la classe, Ceyrat, Chamalières, Pérignat-lès-Sarliève et Saint-Genès-Champanelle dépassent les 10 %. Avec une palme décernée à Royat qui affiche un taux de 22,8 % de logements inoccupés. Près d’un sur quatre.
Globalement, si l’on prend du recul dans le département, les communes avec le plus haut taux se trouvent en périphérie. Plus l’on s’éloigne de Clermont, plus les logements sont vides. Sauf un axe nord-sud… qui suit le trajet de l’autoroute. Bref, la dynamique démographique rejoint souvent l’occupation des bâtiments.
Saint-Eloy, l'intercommunalité en bas du classementD’ailleurs, la Métropole affiche l’un des plus bas taux d’inoccupation du Puy-de-Dôme. En fait, dans la petite famille des intercommunalités, seul Massif du Sancy fait mieux avec 7,9 % de vacances. Thiers Dore et Montagne (17,9 %), Chavanon Combrailles et Volcans (16,3 %) et Pays de Saint-Eloy (15,6 %) dépassent la barre des 15 %. Le département, lui, affiche 10,5 % de logements inoccupés. En France métropolitaine, c’est la Creuse qui affiche le plus haut taux de vacances avec près de 16 %, suivie par l’Allier et la Nièvre. À l’autre bout du spectre, on trouve les deux départements corses sans grande surprise, accompagnés de la Vendée sur le podium.
Une commune à 100 % de vacancesPour l’anecdote, l’Insee recense une commune avec un taux de 100 % de vacance. Un chiffre fou qui s’explique par une histoire dramatique. Cumières-le-Mort-Homme, dans la Meuse, fut l’un des neuf villages totalement détruits pendant la Première Guerre mondiale et qui ne fut pas reconstruit. Depuis 1990, il ne compte pas le moindre habitant.
En dehors de ce cas exceptionnel, Molring en Moselle compte 67,6 % de logements vides. C’est aussi le village le moins peuplé du département. Ils sont 7 Molringeois et Molringeoises. Juste derrière arrivent deux communes de l’Allier : Saint-Eloy-d’Allier (45,1 %) et Veauce (42,1 %). Qui comptent respectivement 50 et 38 habitants.
Simon Antony