IVG dans la Constitution : à Clermont-Ferrand, "c'est une première étape, on s'est battu pour ça"
Le centre d’accueil 25-Gisèle Halimi, à Clermont-Ferrand, organisait, ce lundi, une retransmission en direct du vote au Congrès. Sur place, on avance un "jour historique", mais en demi-teinte.
Quelques chaises sont disposées dans une salle tamisée du 25-Gisèle Halimi. La chaîne parlementaire LCP est projetée sur le mur. Françoise (*), 66 ans, a les yeux rivés sur le bal des députés et sénateurs, qui arrivent à Versailles, pour le Congrès.
L’IVG (interruption volontaire de grossesse) dans la Constitution, pour elle, "c’est une première étape, on s’est battu pour ça". Elle salue un "jour historique". Le jour de l’annonce du vote « pour » des deux chambres du Parlement, Françoise n’en revenait pas. "On y croyait à demi-mot." Mais, nuance-t-elle, "la bataille n’est pas finie. Nous sommes là pour construire l’avenir".
Une victoire jugée insuffisantePour Maud Karinthi aussi, directrice médicale du Planning familial de Clermont-Ferrand, la bataille n’est pas finie. "Oui, c’est historique, mais ce n’est pas à la hauteur de ce que les femmes veulent." Elles s’accordent sur le fait que c’est le mot "liberté", qui est inscrit dans la Constitution. Et non le mot "droit". "Ce n’est pas assez sécurisant", enchérit Maud Karinthi. "Il faudra encore se battre pour que cela devienne un droit", résume Françoise.
Adrien Fillon