Emmaüs Bussières-et-Pruns veut profiter de sa grande vente pour s'ouvrir sur l'extérieur
Comme chaque année, Emmaüs organise sa grande vente au sein du Centre d’accueil pour demandeurs d’asile (CADA) de Bussières-et-Pruns, samedi 9 mars. Avec toujours les mêmes objectifs : ouvrir les lieux sur l’extérieur et accessoirement récolter des fonds pour faire vivre ses chantiers d’insertion.
C’est une tradition. Trois fois par an, Emmaüs organise une grande vente au Centre d’accueil pour demandeurs d’asile (CADA) de Bussières-et-Pruns. Samedi, ce sera la première de 2024 avant celles qui auront lieu le 8 juin, à l’occasion de la Fête de la solidarité, et le 12 octobre prochain.
« À la base, si on organise ce genre de ventes c’est pour ouvrir notre maison, pour faire une sorte de journée portes ouvertes sans visite accompagnée, sourit Fatima Parret, directrice d’Emmaüs Bussières-et-Pruns. Après, il ne faut pas se voiler la face : on a aussi besoin de ces grandes ventes pour récolter de l’argent. Une partie est reversée à Emmaüs international et le reste nous sert à financer nos chantiers d’insertion. »
Un rendez-vous important pour la structureSamedi, la quinzaine de salariés que compte la structure sera pour l’occasion épaulée par une trentaine de bénévoles ainsi qu’une poignée de résidents. « On sort tout ce qu’on a en stock, souligne Michel Machebœuf, le président d’Emmaüs Bussières-et-Pruns. On fait des collectes tout au long de l’année avec l’objectif de donner une deuxième vie aux objets qu’on récupère. Et ces grandes ventes nous servent à faire vivre cette économie circulaire. »
Le rendez-vous de samedi (de 9 heures à 18 heures) sera dans la lignée de tous les précédents depuis 2013. « Il y aura une partie braderie avec la vente de choses neuves ou presque et de qualité puis une partie brocante et vide-grenier, poursuit Fatima Parret. Cette fois-ci, on aura, par exemple, pas mal d’outillage qui nous a été donné par deux enseignes spécialisées. Ce sera du matériel neuf qui sera vendu à la moitié de son prix. »
À côté des meubles anciens, de la vaisselle ou encore du textile, il y aura également une vente de vêtements au kilo. « On essaye à chaque fois de mettre en avant une nouveauté, explique la directrice. C’est quelque chose qu’on fait d’habitude dans nos boutiques ici et à Aigueperse. Sur l’année, la friperie représente une grande partie de nos ventes. »
Une nouvelle vie pour les objets et faire de la placeComme à chaque fois, l’équipe d’Emmaüs Bussières-et-Pruns et les bénévoles veulent faire en sorte que cette grande vente soit un moment de convivialité. « On agrémente ces journées avec quelques animations, raconte Fatima Parret. Il y a toujours une petite buvette et de quoi manger un bout avec les enfants. Les résidents préparent des gâteaux des quatre coins du monde. On organise aussi une tombola. »
Pour que tout soit prêt et opérationnel le jour J, salariés, bénévoles et résidents ne ménagent pas leurs efforts. « Aussi bien en amont avec tout ce qu’on va récupérer et la mise en place des barnums, qu’après quand il faut tout ranger, énumère Michel Machebœuf. Notre récompense, c’est de voir qu’il y a du monde qui vient. Ces grandes ventes sont attendues, c’est devenu une habitude. C’est d’ailleurs pour cela que l’on les maintient toujours. Peu importe la météo, tout est à l’abri. »
La grande vente de samedi aura aussi un bienfait pour Emmaüs : faire de la place. « C’est notre plus grand problème, sourit Fatima Parret. Tous nos espaces de stockage sont pleins. Les grandes ventes nous permettent de faire un peu de place, mais c’est un vide qui est vite comblé. Trouver de nouveaux lieux de stockage, c’est le nerf de la guerre. On cherche en permanence des âmes charitables qui pourraient nous prêter ou nous louer à prix bas des locaux où l’on pourrait stocker. »
Nourredine Regaieg