"Un jour, il va finir par me tuer !" : un habitant du Puy-de-Dôme condamné pour violences conjugales en récidive
Un Riomois a été condamné pour plusieurs épisodes de violences conjugales, ce lundi 4 mars après-midi, dans le cadre d’une comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Clermont-Ferrand.
Un Riomois a été condamné pour plusieurs épisodes de violences conjugales, ce lundi après-midi, dans le cadre d’une comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Clermont-Ferrand.Il conteste les faits. Depuis ses auditions, le discours n’a pas changé : "Je garde toujours ma position et je souhaite garder le silence".Le prévenu de 41 ans et sa compagne se sont rencontrés il y a quelques mois. Une relation noyée dans l’alcool, largement émaillée de disputes. Brûlures de cigarette, coups, rapports sexuels violents…Les policiers riomois connaissent bien l’adresse de la victime pour y être intervenus à de multiples reprises à la suite de violentes disputes au sein du couple. "Jamais il ne réfléchit à la question du passage à l’acte", souligne Françoise Chadefaux, au parquet.Encore vendredi dernier, en fin d’après-midi. Le whisky a coulé à flots, les deux protagonistes sont passablement éméchés. Elle va dehors et reçoit des coups. D’après elle, mais également des témoins, elle est projetée contre une bouche incendie, subit une balayette, avant une seconde, est traînée par les cheveux. "Un jour, il va finir par me tuer !", entendent les voisins.
Déjà condamné à quatorze reprisesDes premiers faits auraient eu lieu quelques mois plus tôt, le 5 octobre dernier, en présence des deux jeunes enfants de la victime. Là encore, la consommation de whisky avait été abondante. À l’époque, la Puydômoise n’avait pas souhaité porter plainte. Cette fois, elle a expliqué aux policiers avoir minimisé les faits à l’époque "pour l’épargner". "Ils avaient fait l’objet d’un classement sans suite et on les réextrait aujourd’hui", s’offusque Me Laure Vaillant en défense.L’alcool est omniprésent au sein du couple. "Je ne bois pas tous les jours, mais elle, oui", affirme le quadragénaire, avant d’ajouter : "Elle a failli me passer par la fenêtre, des violences au couteau. Moi, je l’ai frappée deux fois, un coup de poing et deux gifles".
"À un moment donné, vous ne vous dites pas qu’il faut arrêter la relation, que ce n’est pas le fonctionnement d’un couple normal ?", questionne la présidente Virginie Favier-Labonne.Le casier du prévenu fait mention de quatorze condamnations. De nombreux vols, du recel, des stups… Et pour violences conjugales, à plusieurs reprises. "Je sais que c’est pas un beau parcours. Mais c’est pas de ma faute si je tombe que sur des femmes violentes et qui ont un problème avec l’alcool…"Récidiviste, Stéphane Bouquety est condamné à douze mois ferme et un précédent sursis de trois mois est révoqué. Soit quinze mois ferme en tout. Il est maintenu en détention et à interdiction d’entrer en contact avec la victime pendant trois ans.
Julien Moreau