Agressions sexuelles, commentaires déplacés, caresses... Un ex-médecin de l'école de gendarmerie condamné à Tulle
Un ancien médecin de l’école de gendarmerie de Tulle a été jugé, mardi 5 mars, pour agressions sexuelles sur sept élèves gendarmes. Le sexagénaire a été condamné à 18 mois de prison avec sursis.
Sept jeunes femmes en formation à l’école de gendarmerie de Tulle ont dénoncé des attitudes déplacées de la part d’un médecin de l’établissement.
Lors de consultations, entre octobre 2022 et janvier 2023, le sexagénaire demandait aux élèves de retirer leurs vêtements pour les examiner sans que cela soit nécessaire. Les victimes se retrouvaient ainsi à moitié nues face au prévenu. Le médecin s’est permis de toucher la poitrine de certaines élèves. S’ajoutent à cela des caresses et câlins inopportuns sur des parties du corps, assortis de commentaires tels que « belle et grosse poitrine ».
Un discours fuyantÀ la barre, l’homme à la veste grise a contesté toute agression sexuelle. « Mes examens relevaient de l’ordre médical, atteste-t-il. Si les patientes se sont senties mal à l’aise, c’est que mes explications n’ont pas été comprises. »
Son avocat a poursuivi dans cette voie, établissant la distinction entre les caresses reprochées à l’ex-médecin et des actes d’agression sexuelle. « Une agression sexuelle consiste à toucher une partie du corps qui a une connotation sexuelle, réfute-t-il. Or, poser ses mains sur les épaules d’une patiente n’est pas une agression sexuelle. »
La défense a terminé en citant des témoignages très positifs d’anciens collègues de travail et patients du médecin. Il a demandé la relaxe pour son client.
18 mois de prison avec sursis« Le prévenu n’essaye pas de s’expliquer : son discours est fuyant et ses explications sont contradictoires », a déploré le procureur de la République. Le Parquet a requis trois ans de prison, dont 18 mois avec sursis probatoire. Le tribunal a retenu six agressions sexuelles sur les sept victimes.
L’ex-médecin de l’école écope de 18 mois de prison avec un sursis probatoire de trois ans, assorti d’une obligation d’indemniser les victimes, de se soigner et une interdiction d’exercer toute profession en lien avec le domaine médical et activité auprès de mineurs.
Samuel Purdy