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Face au changement climatique, comment imaginer l'après-ski...

Face au changement climatique, comment imaginer l'après-ski...

L’hiver en est l’illustration de ses effets. Le changement climatique a des conséquences sur l’écosystème montagnard et va continuer de bouleverser les activités qui y sont liées, notamment en moyenne et basse altitudes. Malgré les données, les enjeux et l’urgence, le chemin menant à la transition semble difficile à trouver...

« Il neige ! » L’excitation qui accompagne d’ordinaire l’apparition des premiers flocons a sonné comme un soulagement face au retour de « l’or blanc », ces derniers jours. Sur les pistes restées, longtemps, enherbées, depuis des domaines skiables aux allures printanières, les scrutateurs des ciels de montagne ont été saisis d’anxiété ou de fatalisme.

Sandales d’été aux pieds, dans le massif de Belledonne (Isère), Frédi Meignan est effaré.

« Je vis à 1.100 mètres d’altitude, j’hallucine de la vitesse à laquelle va le changement climatique?! C’est violent. »

Baisse de l'enneigement en quantité et durée

L’enneigement a beau être variable d’une année à l’autre, en montagne, son analyse sur des décennies témoigne qu’il diminue progressivement à basse et moyenne altitudes (jusqu’à 2.000 mètres). Au-dessus, où les températures restent négatives durant l’hiver, la perte est moins marquée en quantité, en revanche, il recule en durée.

Au col de Porte, 1.325 mètres, dans le massif de la Charteuse (Isère), où le centre d’étude de la neige de Météo-France dispose de relevés depuis soixante ans, l’épaisseur du manteau neigeux a perdu 38 cm entre 2020 et 1961 et la température a augmenté de 1 °C. Cela étant la conséquence directe du réchauffement de l’atmosphère, alertent les experts.

Neige en montagne : des chiffres qui donnent le vertige

Des projections dans la même veine

Dans la suite de 2023, année la plus chaude enregistrée, ces premiers mois de 2024 ont été marqués par des records et des anormales de saison. Or, décrypte Météo-France, du fait de la hausse des températures, il pleut davantage qu’il neige en hiver, et cela favorise et accélère la fonte.

L’avenir sera encore fait d’épisodes rigoureux, mais les projections sont claires. Hugues François, ingénieur de recherche à l’Inrae (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement) de Grenoble, les résumeainsi :

« La tendance à la baisse de l’enneigement va se poursuivre. Les conditions pour produire de la neige vont devenir plus difficiles à réunir. »

Vers le déclin du modèle ?

Dans son rapport Les stations de montagne face au changement climatique, la juridiction alerte sur le déclin du modèle, « affecté » par le changement climatique, s’ajoutant à des facteurs conjoncturels et structurels (clientèle vieillissante, dégradation du logement…), déjà à l’œuvre.

À sa lecture, le président de l’Association nationale des maires de stations de montagne s’est étouffé : 

« Quelle industrie peut dire qu’elle sera là dans cinquante ans ? »

Que le modèle ne soit plus viable sous 1.200 mètres, Jean-Luc Boch acquiesce. « Les élus qui ont mis en place des stations à 900 mètres et en versant sud, c’était une ineptie et c’était condamné par avance. Mais il ne faut pas leur en vouloir, ils ont contribué au développement du ski en France. »

Ce n'est pas la fin ?

Pour les autres, assure-t-il, ce n’est pas la fin. « Les stations au-dessus de 2.000 mètres auront encore un avenir et seront présentes dans un siècle. Et il y aura un avenir, avec la fabrication de la neige de culture et les retenues collinaires », défend le maire de La Plagne Tarentaise (Savoie), contre le rapport de la Cour des comptes, qu’il juge déconnecté.

L’audit brocarde la fuite en avant des gestionnaires des domaines, qui ne voient le salut que dans les canons à neige. Ces investissements, critique-t-elle, ne sont pas une parade dans un contexte de réchauffement climatique et pèsent sur les finances publiques comme sur le capital naturel des sites (eau).

Concentration en haute altitude

Actant le fait qu’en dessous de 1.600 mètres, il ne faudra plus uniquement compter sur le ski, le directeur général de Protourisme (cabinet de conseil spécialisé dans le tourisme) ne voit pas un déclin total. Didier Arino redoute plutôt la concentration de l’activité sur les stations alpines de haute altitude, où les skieurs se sont reportés cet hiver, faute de neige ailleurs.  

« Elles ont enregistré une hausse de fréquentation entre 12 et 18 % par rapport à l’an dernier. » 

Outre la saturation des sites et l’empreinte carbone de ces séjours, il s’inquiète d’un autre revers. « Ce qui est rare est cher. Moins il y aura d’enneigement sur les autres massifs, plus ces stations seront prisées. Si on n’y prend pas garde, elles deviendront inaccessibles financièrement au plus grand nombre... »

Pourquoi s'acharner ?

Pourquoi s’acharner sur l’avenir du ski, alors que les sports d’hiver sont seulement pratiqués par un Français sur dix?? « La montagne, ce n’est pas seulement des gens qui se font plaisir. C’est une économie, elle fait vivre les populations locales. Le Club Med des Arcs Panorama (Savoie), c’est 600 emplois ». Sans compter les retombées sociales pour les vallées. 

Avec 53,9 millions de journées-skieurs, la France est la deuxième destination du tourisme d’hiver. L’activité représente plus de 120.000 emplois directs et indirects. « Les stations ont été créées dans un objectif d’aménagement du territoire, dans l’idée de permettre de vivre et travailler au pays », note Hugues François.

Ces stations de ski contraintes de fermer à cause du manque de neige

Vivre et travailler au pays

C’est le poste de directeur de la station de Gérardmer qui a ramené Benoît Perrin dans son pays natal. Au plus fort de la pénurie, cette saison, ce site des Vosges, à 1.140 mètres, a ouvert deux pistes sur 20, avec la neige artificielle. « On a 1.000 personnes, en journée, les 9.000 manquantes ne sont pas à Gérardmer, il n’y a pas un chat en ville », fait-il remarquer pour montrer le poids du « capital ski ». Il analysera les conséquences financières plus tard, la priorité, pour Benoît Perrin, était avant tout d’empêcher la casse sociale, en se débrouillant pour faire travailler tout le personnel, y compris les saisonniers. 

Pragmatisme, passéisme, anticipation...

Du pragmatisme basé sur l’expérience plutôt que de l’affolement, revendique le montagnard. Aux critiques faites aux acteurs du ski sur leur manque d’anticipation face au changement climatique, il renvoie : 

« La neige est là ou pas, on fait avec. S’il n’y en a plus, on fera autrement. »

Et réfute toute passivité. Pour les futures saisons sans, amenées à se répéter, il avance des pistes de sortie de crise : remonter le front de neige de 400 mètres?; réduire la taille du domaine, diversifier les activités grâce au lac de Gérardmer.

D’autres territoires se sont lancés dans ce tourisme quatre saisons, mais, nuance Didier Arino, « un non-skieur qui va prendre une remontée mécanique à 5-8 € ne remplacera pas un skieur qui va payer un forfait à 35-40 € ».

« Comme si on était sur un chemin... »

Arrêter, diversifier, reconvertir… Quelle voie?? Difficile d’inventer l’après d’un système de « monoculture de la neige et du ski » qui a abondamment nourri la montagne. « Les gens en trois, quatre mois de saison pouvaient vivre un an?! », reconnaît Frédi Meignan, vice-président de Wilderness Mountain, association de protection de la montagne. Mais, s’empresse d’ajouter cet ancien gardien de refuge alpestre : « 23 % du chiffre d’affaires des petites ou moyennes stations tient aux subventions, dit la Cour des comptes ».

Plus on tarde à se pencher sur cette transition, plus elle sera difficile, estime Hugues François. « C’est comme si on était sur un sentier, sans autre choix que d’avancer, poussé par le temps qui défile. Le sentier a tendance à se refermer et si on n’essaie pas de s’ouvrir des voies sur les côtés, à la fin, ne risque-t-on pas d’arriver à une impasse?? »

Penser la montagne autrement

Le blocage réside peut-être dans le fait que la réflexion est conditionnée par la mauvaise question. « On veut trouver ce qui va remplacer le ski en matière de revenu financier. Il faut être lucide, on ne trouvera rien d’aussi rentable », insiste Frédi Meignan. Pour lui, l’enjeu n’est plus seulement d’ordre économique et social, il est culturel : « Penser la montagne avec un nouvel imaginaire ». « La montagne, c’est le grand air, des territoires sauvages, la beauté, des gens qui travaillent… »

« Il y a urgence à agir. Soit on s’en sortira ensemble, soit on ne s’en sortira pas?! » 

Il propose une approche différente, pour se projeter dans l’après-ski, tournée vers l’habitabilité à l’année de ces zones. Et plaide pour réorienter les financements publics destinés aux canons à neige vers les porteurs d’un projet d’installation durable, « qui feront vivre ces territoires ». « Il y a urgence à agir, prévient-il. Soit on s’en sortira ensemble, soit on ne s’en sortira pas?! » 

Chemcha Rabhi

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