Tournoi des VI Nations : la révolution bleue est en marche avant Galles - France
Huit changements dans le XV de départ, quatre joueurs néophytes… Fabien Galthié a bouleversé ses habitudes pour ce match au pays de Galles. À commencer par ses méthodes d’entraînement.
Huit changements dans le XV de départ par rapport à l’équipe qui avait débuté face à l’Italie. Ne cherchez pas. Depuis le début de l’ère Galthié en 2020, jamais les Bleus n’ont connu une telle révolution entre deux rencontres du Tournoi. Le maximum avait été de quatre changements entre les matchs face à l’Irlande et l’Angleterre en 2021.
Quatre néophytes dans le groupe tricoloreLa blessure de Matthieu Jalibert (genou) et la suspension de Jonathan Danty, ont contraint le staff à revoir sa copie. Mais Fabien Galthié a aussi voulu profiter des difficultés actuelles pour secouer le cocotier. Avec notamment l’arrivée de quatre néophytes qui vont connaître leur première sélection dimanche : Emmanuel Meafou, Nicolas Depoortere, Léo Barré et Georges-Henri Colombe sur le banc.
« Les faits font que des places se libèrent. Des cartons rouges, des blessures, mais aussi des performances, explique le sélectionneur. Nicolas Depoortere avait déjà travaillé avec nous quand il était chez les moins de 20 ans, il venait déjà challenger les autres lors des entraînements à 42. C’est une arrivée construite. Léo Barré, ça fait déjà deux ans qu’il a participé aux entraînements. Il performe, c’est un joueur polyvalent. Il est venu chercher le maillot naturellement. Emmanuel Meafou, on attendait son éligibilité depuis plus d’un an. Comme Georges-Henri Colombe. On l’attendait. »
Nolann Le Garrec installé titulaire à la mêlée ? Là aussi, cela répond d’une logique de performance. Et des trois matchs en demi-teinte du titulaire Maxime Lucu. « Nolann a fait trois entrées en jeu convaincantes. Maxime (Lucu) a pâti de la performance collective. Il pourra nous gérer la fin de match », a ainsi justifié l’entraîneur de l’attaque Patrick Arlettaz.
Des entraînements différentsCes rotations sont donc censées impulser un peu de dynamisme à ces Bleus qui en manquent cruellement. Et comme pour stimuler son groupe, Fabien Galthié a également revu certaines méthodes d’entraînement. Pendant quatre ans, il avait pour habitude de donner le nom des titulaires en début de semaine. Là, le jeu des chasubles a été brouillé avec un savant mélange entre « starters » et « finisseurs ». Le but étant de créer de l’émulation.
« Nous avons décidé de mélanger les équipes. Pour aller chercher de l’énergie, pour nous challenger et challenger les joueurs. Ça a été dit aux joueurs. On l’a dit dès le lundi, on va challenger pendant trois jours avant d’annoncer l’équipe. » Bousculer les habitudes, c’était peut-être ce dont avait besoin ce XV de France…
Arnaud Clergue