Un nouveau parc urbain, une subvention au Crous... Trois infos à retenir du conseil municipal de Clermont-Ferrand

Un ordre du jour léger, des attaques parfois faciles mais, quand même, quelques informations à retenir : retour sur le conseil municipal de Clermont-Ferrand, réuni ce vendredi soir à l'hôtel de ville.

Un nouveau parc aux Bughes

Quand, en 2021, le parc des Petites sœurs des pauvres est vendu à un entrepreneur privé, les riverains (et les élus de l’opposition) s’indignent de la dégradation d’un poumon de la ville. Et d’un cadre de vie, évidemment.

Finalement, une partie de ce parc, adjacent à l’Ehpad La Maison des Champs Fleuris, sera acquise par la Ville pour 1 € symbolique. 9.000 m² qui deviendront un parc public, puisque la parcelle est non constructible, qui permettra à ce quartier de trouver un peu de la verdure dont il manque. Plus d'informations dans cet article.

Il y a les enjeux autour des inégalités de genre dans les cours de récréation, les journées des cultures du monde, l’ouverture du centre Gisèle-Halimi… Avec la présentation du rapport annuel pour l’égalité des droits en conseil municipal, il s’agissait à la fois de citer des actions menées par la Ville pour améliorer la situation tout en dressant un état des lieux au sein du personnel de la collectivité. Un état des lieux qui met en avant, entre autres, la persistance d’écarts de salaires entre hommes et femmes. "Évidemment que ce n’est pas satisfaisant, on cherche à progresser mais c’est aussi lié à la politique nationale sur les temps partiels, les congés parentaux, les questions d’orientations genrées dans l’éducation", relevait Magali Gallais, adjointe en charge du dossier, en réponse aux critiques de l’opposition.

Une opposition qui a profité de ce rapport pour dénoncer les décisions prises pour résorber la dette de 10 millions d’euros dont souffre le CCAS de Clermont-Ferrand (exclusion de 241 personnes du service d’aide à domicile, hausse des tarifs des Ehpad…). "Vous servir des aînés comme variable d’ajustement est une forme de discrimination", considérait Julien Bony (Les Républicains), quand Marianne Maximi (France Insoumise) dénonçait "des choix gravissimes. Quand on affaiblit le service public, on affaiblit l’égalité." Des remarques restées sans réponse.

Depuis 2014, la Ville de Clermont-Ferrand attribue chaque année une subvention au Crous Clermont Auvergne afin d'accompagner la mise en place d'un Espace accueil étudiants, lieu d'informations sur la vie étudiante notamment pour les primo étudiants et les étudiants étrangers, mais aussi pour l'Aide sociale d'urgence, qui permet d'apporter une aide financière aux étudiants en situation difficile. Cette subvention sera reconduite en 2024, à hauteur de 40.000 €, contre 39.500 € en 2023.

"C'est une bonne chose, mais à l’échelle des 40.000 étudiants dans notre ville, c’est un pansement sur une jambe de bois", commentait Alparslan Coskun (La France Insoumise), appelant la Ville à trouver des moyens d'action pour répondre aux difficultés rencontrées par les étudiants, notamment étrangers, pour trouver un logement.

Simon Antony et Arthur Cesbron