A deux sur un banc de touche, ce n'est pas toujours mieux : gros plans sur les expériences récentes, en Ligue 1
Quelques exemples de tandem d'entraîneurs jalonnent la Ligue 1 des dernières saisons. Ils sont rares, mais aussi infructueux sportivement.
Au Clermont Foot déjà. Fonctionner à deux sur un banc de touche, ce n'est pas nouveau. Encore moins au Clermont Foot, où l'option choisie par la direction cette saison fait écho à celle validée il y a plus de 25 ans, alors que le club évoluait en CFA.
Lors de l'exercice 1997-1998, Thierry Coutard avait vu arriver René Le Lamer dans sa zone. Une association bon gré mal gré, qui a cependant permis au Clermont Foot de redresser sa barre en championnat. Le Lamer finira pas prendre la suite de l'entraîneur tombeur du PSG en Coupe de France (1997), et fera monter le club en National, en 1999.
Lorient, pas complètement. Le tandem d'entraîneurs n'est pas une rareté au niveau amateur, mais il l'est en revanche beaucoup plus chez les professionnels, hors périodes d'intérim. Même si ça va mieux pour les Merlus, Lorient a failli franchir le pas cette saison, mais Yannick Cahuzac est arrivé en qualité d'adjoint de Régis Le Bris, en début d'année. Le club breton avait déjà tenté ce genre de renfort, quand Sylvain Ripoll avait demandé à l'entraîneur de la réserve, un certain Franck Haise, de venir renforcer son staff, en 2015. Sans succès à l'époque.
Nantes, Istres, Saint-Etienne, sans succès. Les récents et "vrais" duos, en Ligue 1, sont à retrouver du côté de Nantes, Istres ou Saint-Etienne. Supporters inquiets du Clermont Foot, ne lisez pas ce qui suit, car les expériences n'ont jamais payé...En février 2007, le FC Nantes a nommé Michel Der Zakarian et Japhet N'Doram co-entraîneurs pour sauver les meubles. L'ancien adjoint et le responsable du recrutement n'y changeront rien : avant-derniers de Ligue 1, les Canaris finiront même derniers et donc relégués.
Deux ans plus tôt, Istres avait opté pour un tandem Jean-Louis Gasset - Xavier Gravelaine pour relancer une machine grippée, en janvier 2005. Un changement sans changement pour les Istréens, incapables de quitter la dernière place qu'ils occupaient depuis la 11e journée.
A Saint-Etienne, la paire choisie en 2000-2001 a été plus en réussite. Pour relancer une saison mal engagée, les Stéphanois avaient sorti de leur chapeau un ticket composé d'un joueur du club, Jean-Guy Wallemme, et de l'assistant de l'ancien coach, Rudi Garcia. Inexpérimenté à ce niveau et dans ce rôle, le duo a pourtant bien démarré. Mais une affaire de faux passeports va plomber le club, sanctionné par un retrait de points.
Sur le banc, l'entente entre les deux hommes s'est également effritée. "On a fini par se fâcher, a raconté l'ancien Lensois. Au bout de quelques matchs, je suis allé demander au président Alain Bompard d'arbitrer notre conflit... et il a confié les clés de l'équipe à Garcia ! Dans la foulée, Rudi m'a écarté de l'équipe".
Laurent Calmut