Son passé avec Bichard, son rouge face à Brest... Elbasan Rashani balaie l'actu du Clermont Foot avant d'aller à Metz
Elbasan Rashani, qui a remis le nez à la fenêtre face à l’OM en fin de rencontre après deux matches de suspension, espère une fin de saison canon de son équipe.
Elbasan Rashani était sans aucun doute le Clermontois le moins perturbé par l’arrivée de Sébastien Bichard au poste d’entraîneur. Et pour cause, il l’avait déjà croisé avec l’équipe du Kosovo que l’ancien Audonien a coachée durant neuf mois en compagnie d’Alain Giresse.
Le Norvégien (et international kosovar) souligne les qualités d’exigence du nouvel alter ego de Pascal Gastien. Mais il se dit persuadé de la réussite de l’attelage alors qu’une victoire à Metz s’annonce impérative pour l’avenir de l’équipe en L1.
Comment s’est passée cette première semaine ?
Je la qualifierais de belle semaine. Tout le monde est sur le pont. On sent que tout le monde veut jouer. Il y avait vraiment beaucoup d’intensité.
Un mot sur Sébastien Bichard que vous avez connu en sélection ?
On le sait, l’intensité c’est son truc, l’une de ses priorités. Fatalement, il apporte beaucoup d’énergie au groupe tout entier. En cela, je pense que les deux hommes (Gastien et Bichard) sont très complémentaires.
« Je pense que Gastien et Bichard sont très complémentaires »L’arrivée de Bichard, on a envie de dire que c’est une bonne nouvelle pour vous ?
Oui, parce que je le connais. Mais dans notre situation, tout ce qui peut nous aider est le bienvenu. Je connais effectivement sa personnalité et sa mentalité. C’est un homme qui fait tout pour tirer le meilleur de chacun. Là, au moment où l’on se parle, je suis certain qu’il est en train de discuter avec un joueur dans les couloirs. Il aime aller au fond des choses et être proche de ses joueurs.
On vous a questionné en amont sur lui ?
Oui, j’en ai parlé avec le club qui cherchait alors une solution. Je leur ai dit ce que je pensais de « coach Sébastien ». Je crois surtout qu’ils ont trouvé en lui celui qu’ils cherchaient. Maintenant, je pense que tout est en place pour que les deux coaches, et le staff tout entier, donnent le meilleur d’eux-mêmes.
Vous y croyez ?
Bien sûr que j’y crois ! Mais c’est à nous, joueurs, de relever ce défi. On a des qualités, on l’a montré par le passé. Mais c’est maintenant qu’il faut le faire ! On n’a plus beaucoup de temps. Je n’appellerais pas forcément cela un miracle, mais il y en a eu d’autres dans le passé. C’est à nous d’être plus consistants. On a montré par bribes ce qu’on était capables de faire. Il faut désormais s’inscrire dans la durée sur cette fin de saison.
Et cela démarre à Metz dimanche pour un duel de la plus haute importance…
C’est effectivement un rendez-vous majeur. On le sait tous. C’est même une opportunité qui s’offre à nous. On respecte cette équipe de Metz mais on se déplace bien évidemment pour gagner là-bas.
Pour vous, et à l’image du club, cela n’a pas été une saison très facile...
Non, elle a même été compliquée à bien des égards… Et il y a eu récemment cette suspension lors du match contre Brest. Forcément, j’ai eu le temps de redescendre et de me projeter sur la fin de saison ensuite. Mais j’ai trouvé la sanction trop sévère. Pour moi comme pour le gardien de Brest (Bizot, Ndlr). On ne méritait pas ces deux matches de suspension. C’était un accrochage bénin comme il en arrive souvent (petite moue). Mais j’ai vite compris que cela n’était pas bon quand j’ai vu se former un attroupement avec les 22 joueurs. Là, forcément, c’est une mauvaise image pour la L1. Bon, ben voilà, c’est du passé. J’ai fait en sorte de changer mon état d’esprit pour me focaliser sur notre fin de saison. J’espère maintenant vraiment aider l’équipe à s’en sortir. La pression est sur nous, c’est évident dans notre position. Mais on se doit de se relever. Moi, je vous le répète, j’y crois !
Valéry Lefort