Christophe Urios après le nul de l'ASM Clermont face à Oyonnax : "Je vais avoir besoin de bonnes discussions avec certains"
Christophe Urios était naturellement déçu après le nul concédé à domicile par l'ASM Clermont face à Oyonnax (15-15), ce samedi. Le manager auvergnat a mis un peu plus de temps qu'à l'accoutumée pour venir en conférence de presse d'après-match, le temps de récupérer de 80 minutes particulièrement pénibles.
Comment expliquez-vous que votre pack n'est pas réussi à prendre le dessus dans les zones de marque, notamment en première mi-temps ?
Ce qui a surtout posé problème en première mi-temps, c'est qu'on a perdu trois ballons dans la zone de marque. Aujourd'hui, on n'a pas été efficace. On n'a pas su gagner ce match. C'est probablement lié à ce manque de confiance que l'on traîne depuis plusieurs matchs. On a perdu le fil de notre mentalité et de notre jeu. Aujourd'hui, il fallait faire des choses extrêmement simples. On s'est souvent trompé dans nos choix de jeu. Et moins on y arrivait, plus on faisait choses compliquées.
Sentez-vous que votre équipe a de la fébrilité en elle ?
Elle n'est pas en confiance, c'est certain. Ce match de Toulouse nous a fait mal. Depuis, on a du mal à repartir. On a une pause la semaine prochaine en championnat. On va en profiter pour retravailler, faire les choses un peu différemment. Pour repartir au combat face à Pau (le 23 mars, ndlr).
Vous aviez parlé de "mentalité de merde" après la défaite à La Rochelle, avez-vous le sentiment que votre message passe toujours auprès de vos joueurs ?
Je pense oui. Si au bout de six mois, ils ne passent plus (plus d'un an, ndlr)...
Y a-t-il des consignes qui n'ont pas été respectées ce samedi soir ?
On n'a pas bien joué au rugby par rapport aux conditions de jeu qu'il y avait ce samedi.
Parler de 6e place, est-ce réaliste ou utopiste ?
Aujourd'hui, on ne se pose pas la question de la 6e place. Aujourd'hui, il faut qu'on gagne des matchs. Après on verra, le championnat est tellement serré et dur. C'est dangereux de penser de la 6e place et de ne pas avoir les yeux ouverts pour voir ce qu'il se passe derrière.
Que pensez-vous de cette dernière action avec ce ballon qui roule en ballon mort, puis cette pénalité sur la mêlée qui vous coûte le nul ?
Ca fait un moment que les choses ne tournent pas trop en notre faveur. Ce ballon qui roule... ça se joue à 1 mètre... Après, sur la mêlée, ce qui me gène, même si je ne vois pas bein parce que je suis loin, c'est qu'on les domine tout le match dans ce secteur, on les transperce une nouvelle fois, et on se fait sanctionner... C'est dur pour Rabah (Slimani) franchement. Heureusement qu'on menait au score...
"On n'est pas dans une bonne dynamique"Est-ce un scénario que vous avez senti venir ?
Je l'ai senti au fil de la semaine, oui. On a eu du mal à évacuer la déception de La Rochelle. Benj' Urdapilleta qui attrape la grippe, vendredi ça allait bien, ce samedi, c'était impossible... On n'est pas dans une bonne dynamique donc il faut s'accrocher.
Comment allez-vous aborder cette semaine sans match ?
Déjà, on part à Montluçon mercredi pour faire une journée "Jaunarde". Ca va nous faire du bien. Après, j'aurais besoin d'avoir de bonnes discussions avec certains.
On a le sentiment que les leaders de votre pack ont tendance à marquer le pas...
Je suis d'accord. Ce qui a fait notre force pendant un mois et demi en début d'année, c'est que nos meilleurs joueurs jouaient à leur meilleur niveau. Aujourd'hui, ce n'est pas complètement le cas. Donc forcément c'est plus difficile.
Vous avez souvent vanté l'incroyable soutien de la "Yellox Army" à l'égard de votre équipe. Ce samedi, quelques sifflets sont descendus des tribunes. Les comprenez-vous ?
Oui, complèteùent. J'avais même dit aux joueurs, "j'espère que quand on va rentrer sur le terrain, on va prendre une véritable bronca". On ne le fait pas exprès, mais aujourd'hui on déçoit, forcément. On a été laborieux, puis on a enclenché quelque chose, mais depuis quatre matchs on déconne.
Propos recueillis par Vincent Balmisse