Ligue 1 : pour le Clermont Foot qui joue à Metz, ce sera l'effet Bichard ou le brouillard
Une semaine après l’arrivée de Sébastien Bichard, le Clermont Foot joue à Metz ce dimanche (15 heures, en direct commenté sur notre site). Un match à gagner, et surtout à ne pas perdre, au début d’un mois de mars capital.
La semaine avait commencé par une sacrée nouveauté, mais la journée de Ligue 1, elle, a démarré avec un air de déjà-vu. Bienvenue au Clermont Foot, Sébastien Bichard. Bienvenue dans une équipe à qui rien ne sourit vraiment cette saison, pas même les résultats des autres, qui avancent désespérément plus vite…
Comme Lyon, comme Lorient ou Toulouse cette année, Montpellier a faussé compagnie au bas du tableau, vendredi soir, à la faveur de son succès à Nice (2-1). Il faut donc oublier le MHSC, alors que la place de barragiste, celle que le CF63 vise pour reprendre son souffle, s’est éloignée sans qu’il n’ait rien eu à faire. Sept points séparent désormais Le Havre, nouveau 16e, de Clermont.
Pour tout le staff auvergnat, pour toute l’équipe, ça complique la tâche mais ça ne change pas fondamentalement l’objectif, qui ne supportera pas l’erreur. Leur salut en Ligue 1 passera par autre chose, c’est-à-dire des victoires. « Quatre ou cinq, donc la moitié des matchs qui restent », compte Pascal Gastien qui parle toujours seul avant la rencontre, en qualité d’entraîneur principal qu’il sera jusqu’au bout de son mandat.
Il ne décide plus seul, en revanche. C’était déjà le cas avec son staff, avec qui la collaboration a toujours été très dense, mais alors que les choix seront toujours très discutés, le dernier mot, celui qui permettra de préférer tel ou tel joueur, pourrait être plus fractionné. « On partage beaucoup », confirme d’ailleurs le Rochefortais en parlant de sa façon de travailler avec Sébastien Bichard.
« On est dans le même bureau, on avance ensemble de 7 h 30 à 20 heures. On maximise les choses, mais ce n’est pas une révolution non plus. »
On scrutera tout de même les changements dans le onze de départ, comme on a épié ceux de l’entraînement de cette semaine. Même si Pascal Gastien insiste à raison sur la notion de « continuité », il a aussi vu « plus d’intensité dans les séances ». « Mais avec les mêmes principes de jeu, et cette envie d’avancer tous ensemble », rappelle-t-il. Et qu’importe qui prendra le leadership sur le banc, à Metz. Si Gastien serrera en premier la main de Laszlo Bölöni avant le coup d’envoi, le reste n’a que peu d’importance pour le technicien de 60 ans : « Je serai debout, et on va discuter (avec Sébastien Bichard, NDLR) comme on le fait avec Manolo (Gas, son adjoint). Et puis je ne vais pas lui mettre du scotch sur la bouche ».
La voix grave de Sébastien Bichard portera, et comptera donc. Encore plus si elle permet de montrer une autre voie aux Clermontois, à qui l’ancien adjoint du Red Star a tenté de redonner fraîcheur et confiance cette semaine. Des notions utiles face aux Messins, qu’ils peuvent rattraper par le col en cas de succès. Tout en sachant qu’un autre résultat fera déjà retomber le soufflé regonflé depuis lundi. « Ce serait difficile de revenir si on perd ce match », reconnaît Pascal Gastien.
Avec l'arrivée de Sébastien Bichard, Pascal Gastien a vu "plus d’intensité dans les séances". Mais aussi "les mêmes principes de jeu, et cette envie d’avancer tous ensemble".
Et si ça pouvait enfin vraiment sourire, Clermont misera aussi sur un succès de Toulouse au Havre, avant de recevoir des Normands en perte de vitesse, puis le TFC fin mars. On n’y est pas, mais pour Clermont, l’occasion de jouer Metz et Le Havre à la file est finalement trop belle pour se perdre en conjectures. Avec ou sans effet Bichard, sa survie en Ligue 1 passe par un sursaut, dès 15 heures. « Il faut être plus exigeant durant tout le match, conclut Gastien. On est dos au mur, ce n’est pas la peine de se cacher ».
Laurent Calmut