Un forum pour aider les futurs médecins à s'installer en Auvergne

Le Sarha, le Syndicat auvergnat représentatif des internes de médecine générale hospitalière et ambulatoire organise tous les deux ans un forum de l’installation.

À la faculté de médecine, on apprend la médecine, pas vraiment comment gérer un cabinet, tenir sa comptabilité, se débrouiller avec les démarches administratives, faire des remplacements… Pour cela, il y a le forum de l’installation organisé, tous les deux ans, par le Sarha, le Syndicat auvergnat représentatif des internes de médecine générale hospitalière et ambulatoire.

La 12e édition s’est tenue, hier, à l’hôtel de région, à Clermont-Ferrand. Quatre-vingt-cinq internes de 2e et 3e année étaient inscrits et ont participé aux conférences, formations, tables rondes et ateliers proposés, avec un focus sur tout ce qu’un généraliste peut entreprendre pour diversifier sa pratique : gestion de la douleur, soins palliatifs, médecine du sport, éducation thérapeutique des patients, addictologie.

« Aujourd’hui, l’accès à un spécialiste est difficile et le généraliste est la première porte d’entrée », commentent Claire Grimault, présidente du Sarha et Mélodie Laboisse, secrétaire du Sahra et du pôle droits des internes.

Les Combrailles sont partenaires du forum de l'installation depuis 2016. Aujourd'hui, les internes de médecine savent placer le territoire sur une carte et n'hésitent plus à y faire leur stage et pour certains à s'y installer, rassurés par la présence des maisons de santé qui maillent le territoire. La région AuRA, les départements de l’Allier, de la Haute-Loire, de la Lozère et de l’Aveyron, les communautés de communes des Combrailles, de Brioude, du Puy-en-Velay, du Pays de Lafayette et du Lot étaient présents pour présenter leur territoire et ce qui est mis en œuvre pour faciliter l’exercice des jeunes médecins.

« On organise des week-ends de découverte, avec la visite de nos maisons de santé, la rencontre de professionnels. Les internes savent désormais où sont les Combrailles et viennent y faire leur stage. Ceux qui s’installent privilégient l’exercice libéral, mais l’exercice coordonné avec les maisons de santé, savoir qu’ils peuvent travailler avec d’autres professionnels de santé, les rassure », souligne Marie-Pierre Condat coordinatrice territoriale de santé des Combrailles.

L’InterSyndicale Nationale des Internes (ISNI) fait entendre la voix des jeunes médecins à Clermont-Ferrand

Parmi les participants, Nolwenn, interne en 2e année,  « venue découvrir les différents territoires et ce qu’ils proposent ». Son projet est encore flou : « Je ne sais pas si je retournerai en Haute-Loire, si j’exercerai en libéral ou comme salariée, en rural ou en ville, mais le forum n’a lieu que tous les deux ans et ça va me permettre d’avancer dans ma réflexion ».

Beaucoup, en tout cas, semblaient désireux de s’exercer à la campagne « L’installation des jeunes médecins est un enjeu de longue date pour les territoires ruraux et leurs efforts sont en train de payer. Et puis la pratique y est souvent plus large qu’en ville, on est loin de faire de la bobologie », résume Claire Grimault. 

Géraldine Messina