Mars prend ses quartiers offre une plongée dans l'histoire de l'hôpital de Brioude
Plus d’une trentaine de personnes sont parties, ce samedi 9 mars, à la découverte de l’histoire de l’hôpital de Brioude. Depuis son ancienne chapelle jusqu’à sa source cachée…
La première visite organisée par Déclic dans le cadre de la septième édition de Mars prend ses quartiers a pu se faire malgré des conditions météo difficiles de ce samedi 9 mars. À l’abri des bourrasques et de la pluie, trente-cinq personnes se sont tout d’abord retrouvées dans la chapelle de l’hôpital de Brioude pour une longue découverte de l’histoire du bâtiment. Et cette pièce, dans laquelle sont encore organisées des célébrations, n’avait pas été choisie par hasard par les deux guides conférencières du Pays d’art et d’histoire, Marilyne Avont et Aurore Jarry.
L’hôpital, avant d’être à sa place actuelle, s’est trouvé au niveau du bâtiment de l’Instruction. Un édit de Louis XIV, qui permettra notamment d’assurer des revenus à la structure, puis la Révolution française mèneront au déménagement définitif. Le site de la place du Postel n’était plus assez grand pour accueillir davantage de malades, notait la guide. En 1795 est ainsi acquis le bâtiment actuel qui, jusque-là, était le couvent des Visitandines (religieuses de l’Ordre de la Visitation, dont certaines assuraient des visites aux malades). " Elles se sont installées en 1803 sur le plateau Saint-Laurent. " Ce qui était alors l’hospice Saint-Robert (la notion d’hôpital n’était pas celle d’aujourd’hui, tous les types de maladies n’étaient par exemple pas admis) passe ainsi d’une trentaine à une cinquantaine de lits. Puis une centaine.
Évolution tardiveEt la guide de rappeler : " Jusqu’aux années 1970, il y a toujours eu des congrégationistes au sein de l’hôpital. " Les Visitandines, les sœurs de Notre-Dame de la Charité de Nevers puis, au début du XXe siècle, les sœurs dominicaines. Et un élément est resté immuable : la conservation de la chapelle. Un lieu où se côtoient les traces de différentes époques, présentées par Aurore Jarry. Datant de 1667, la chapelle a vécu un remaniement au XIXe siècle : la création de vitraux réalisés par Champrobert, maître verrier clermontois ; l’ajout de tableaux représentant le chemin de croix ; quelques modifications de la décoration de l’abside ; l’apport de statues en bois doré…
À suivreMercredi 13 mars à 15 h 30. Le Conte est bon, sur le thème des petites bêtes, se délocalise de la médiathèque à Déclic, avenue Jean-Jaurès.Samedi 16 à 14 heures. Découverte de la flore du quartier. Rendez-vous devant la salle polyvalente (se munir de chaussures de randonnée, d’eau, de vêtements adaptés) Sur inscription (04.71.74.97.42 ou 06.71.36.37.27).Dimanche 17 à 14 h 30. Balade urbaine à la découverte du quartier du Reclus avec le Pays d’art et d’histoire. Rendez-vous devant l’entrée du centre hospitalier.
La visite a ensuite emprunté le couloir menant de la chapelle à l’actuel accueil, dont les voûtes restent des traces du passé religieux du bâtiment. Là, à l’aide de plans napoléoniens et d’images anciennes, Marilyne Avont s’est penchée sur l’élévation du couvent et la création de l’ancienne maternité (actuelle administration), avant que le bâtiment ne devienne, petit à petit, ce qu’il est aujourd’hui. Plus tôt, elle rappelait que " l’évolution de l’hôpital au sens où on l’entend aujourd’hui s’est faite lentement et est arrivée tard. […] Après la Seconde Guerre mondiale, De Gaulle et Debré ont lancé la modernisation de l’institution hospitalière. " À Brioude, la maternité a ouvert ses portes en 1957. La chirurgie en 2007…
Source souterraineUne fois ces explications passées. Les visiteurs, par petits groupes, ont ensuite accédé à un espace souterrain fermé : la source, qui a, il y a fort longtemps, constitué l’indispensable point d’eau de l’établissement…
Pierre Hébrard