Pelmard ruine les espoirs auvergnats : le carnet de notes des Clermontois après leur défaite à Metz

Face à une équipe de Metz qui n’a eu aucune occasion dans le jeu et n’a dû son salut qu’à une faute grossière de Pelmard et au penalty de Mikautadze (33e) qui a suivi, le Clermont Foot s’est tiré une balle dans le pied, ce dimanche en Lorraine (1-0). Le maintien s’éloigne.

Dans une partie qui fleurait bon la Ligue 2 entre deux équipes faibles, le Clermont Foot a pourtant eu le ballon et les occasions de l’emporter. Mais autant sa stérilité offensive que ses erreurs en défense lui ont coûté la victoire. Et sans doute beaucoup plus à terme, après s'être incliné 1-0 à Saint-Symphorien…

Mory Diaw (3,5). Il n’a rien eu à faire. Il a toutefois connu deux frayeurs sur des incompréhensions impensables à ce niveau entre lui et Pelmard, avant de s’incliner sur le penalty signé Mikautadze (33e).

Cheikh Oumar Konaté (4). Défensivement, il a plutôt tenu son côté même s’il s’est fait méchamment enrhumer par Lamkel Zé (13e). Une grosse frappe repoussée de près par Oukidja (59e) alors que le centre eut peut-être été plus judicieux…

Chrislain Matsima (4). Il a failli égaliser (35e) et remettre le couvert de la tête comme à Rennes. Mais son boulet de canon a trouvé Oukidja à la parade sur son chemin. Un ballon chaud perdu dans l’axe (72e).

Andy Pelmard (2,5). Il symbolise à lui seul sur ce match la faillite clermontoise en défense. Alors qu'il a été replacé dans l'axe - Bichard l'avait connu ainsi à Sion - il a multiplié les mauvais choix en première période. Lent et confus à deux reprises sous les menaces de Mikautadze puis Van den Kerkhof, l'ancien Niçois a ensuite commis une faute bête en fauchant inutilement Colin. Cela a suffi au bonheur de Metz pour reléguer Clermont dans les tréfonds du classement. 

Neto Borges (3). Promu capitaine, le Brésilien n’a pas pour autant été transcendé par l’honneur de la charge. Il a notamment beaucoup gâché sur ses relances, symbole d’une fébrilité qui a touché nombre de ses coéquipiers. Mieux en 2e période.

Johan Gastien (3). Il a pris un sacré coup de vieux en peu de temps. Quand il triait le jeu, Clermont rayonnait. Ce n’est plus le cas, à l’image de ces ballons inexplicablement gâchés dans l’axe (43e, 57e) ou de ses passes en profondeur ratées (50e, 70e). Remplacé par Jérémie Bela (76e) qu’on n’a pas vu.

Habib Keïta (3). Une déception aussi alors qu’il avait encore l’occasion de se montrer en l’absence de Maxime Gonalons. Trop de déchets, de ballons rendus et une puissance physique qui n’a pas pesé. Remplacé par Yohann Magnin (89e).

Jim Allevinah (3). Comme souvent, il s’est montré inopérant dans le dernier geste. Il a en plus perdu la plupart de ses duels. Remplacé par Alan Virginius (61e), plus vif et auteur d’un beau slalom dans la défense lorraine (64e).

Muhammed Cham (4). Il a essayé, s’est dépensé, sans succès. A placé de bons corners, tout comme son coup franc déposé sur la tête de Matsima. Mais l’ensemble manque un peu de tout.

Elbasan Rashani (3). Titulaire pour la première fois depuis son expulsion face à Brest, le Norvégien s’est contenté de centres le plus souvent inoffensifs. Un jour sans, mal choisi dans le contexte. Remplacé par Bilal Boutobba (61e) qui a raté à peu près tout ce qu’il a tenté, à l’image de sa percée côté droit où il glisse tout seul (77e).

Shamar Nicholson (3). Il n’a pas pesé sur l’arrière-garde mosellane. Souvent mal placé aussi, mais pas assez servi non plus sur ses quelques appels. Remplacé par Grejohn Kyei (61e) qui aurait pu être le héros du jour. Mais à l’image de son équipe incapable d’être au rendez-vous, il a raté les deux énormes occasions qui se sont présentées à lui (70e et 90e+2).

Valéry Lefort