Fédérale 3 : le RC Vichy s'impose sans briller dans le derby face à Moulins

Ce dimanche 10 mars, le RC Vichy accueillait Moulins pour un derby de l’Allier déséquilibré sur le papier. Pourtant, les visiteurs ont longtemps mis à mal le leader thermal sur sa pelouse du Darragon (29-14).

Deux salles, deux ambiances dans ce derby de l’Allier entre un RC Vichy, solide leader, et des Moulinois avant-derniers au coup d’envoi. Défaits dans l’autre derby bourbonnais, le 3 mars dernier à Montluçon, les hommes d’Aitor Ayala se savaient attendus. Dès les premiers instants, ils ont mis la main sur le ballon et infligé une longue séquence à leurs adversaires. Une débauche d’énergie récompensée par un essai, après coup de pied à suivre, de l’arrière Genin (6e).

Alors que l’on croyait la messe dite, les locaux sont vite retombés dans leurs travers du moment. Des approximations et surtout des errements impardonnables dans la zone de ruck. Sur la quinzaine de pénalités sifflées à l’encontre des Vichyssois par M. Foulon, ce dimanche 10 mars, une grande majorité l’a été au sol. Des travers provoqués par l’attentisme des locaux, mais aussi par l’engagement sans faille des avant-derniers au classement. Une domination au sol récompensée quelques instants plus tard par un essai entre les perches (17e). À la mi-temps, l’écart n’était que d’un point (8-7).

Au retour des vestiaires, les Moulinois ont continué à faire déjouer les Thermaux. Décomplexés et relâchés, les visiteurs ont continué à gêner un leader emprunté. Mais, l’intenable Pierrick Genin a réveillé ses partenaires grâce à une interception plein champ, conclue sous les poteaux (43e, 15-7). Sept points « gratuits » et bienvenus, tant les Vichyssois étaient brouillons.

Fédérale 3 : Montluçon fait tomber le leader et s'offre le derby face à Vichy

Les vingt minutes qui ont suivi ont été encore plus décousues et insipides côté Vichy. En-avants, fautes grossières et imprécision au pied… Le public du Darragon n’a pas eu grand-chose à se mettre sous la dent. Heureusement pour le RCV, l’enthousiasme moulinois, parfois excessif, les a fait faire des mauvais choix. « On obtient des pénalités prenables, mais on préfère jouer vite et ça ne donne rien derrière. C’est dommage, on aurait pu revenir à une marque », analyse le coach du FC Moulins, Benoit Billaud, malgré tout « très satisfait » du match de ses joueurs.

Un essai du n° 8 thermal Van Wijk a permis son équipe de creuser finalement l’écart à l’heure de jeu (62e, 22-7). Mais, toujours joueurs, les Moulinois ont été récompensés de leur belle prestation globale par un essai venu d’une lointaine relance (68e, 22-14).

L’entrée d’Arthur Aucagne à l’ouverture, en double licence avec les Espoirs de l’ASM, a amené de la fluidité et de la sérénité dans les rangs du RCV en fin de rencontre. Un semblant de vitesse et du jeu debout ont permis à Vichy d’accroître son avance via un essai de son centre Machado et de finir par s’imposer, difficilement et sans la manière, 29-14, face à de vaillants Moulinois.

À deux journées de la fin de la phase régulière, les hommes d’Aitor Ayala semblent empruntés. Dominants tout au long de la saison, ils semblent désormais stagner, même si le bilan comptable reste quasi irréprochable.

Je ne retiens que les quatre points dans ce derby. Encore une fois, nous avons été très moyens.

« On n’y est pas dans la manière, nous sommes inexistants sur le terrain depuis quelques matchs. Il faudra rapidement montrer un autre visage. Les phases finales, ce n’est pas la même chose. Il va falloir changer de mentalité », dépeint le coach argentin du RCV, Aitor Ayala, conscient de la baisse de régime actuelle de son groupe.

La fiche. Vichy (Stade Darragon). Le RC Vichy bat le FC Moulins 29-14 (mi-temps : 8-7).Arbitre : M. Cillian Foulon.Les points. Vichy : 4 essais Génin (6e, 43e), Van Wijk (62e) et Machado (79e) ; 1 pénalité Benoit (13e) et 3 transformations Benoit (43e) et Aucagne (62e, 79e). Moulins : 2 essais Renoux (17e) et Dos Santos (68e) et 2 transformations James (17e, 68e).Réserves. Vichy 55 - Moulins 8.

Nathan MarliacPhotos François-Xavier Gutton