Dialogue de sourds autour du Plan de sauvegarde de l'emploi chez Adisseo à Commentry
Depuis l’annonce le 22 janvier de la suppression de 47 postes sur le site Adisseo de Commentry (Allier), direction et syndicats tentent de trouver un terrain d’entente. Cela s’annonce compliqué. Ce mardi 12 mars, les représentants syndicaux ont quitté la table des négociations.
La réunion entre la direction d’Adisseo et les syndicats a tourné court ce mardi 12 mars au matin à Commentry. Invités à discuter des modalités du Plan de sauvegarde de l’emploi annoncé le 22 janvier, et des 47 postes menacés, les représentants des organisations syndicales ont rapidement quitté la table des négociations.
Face aux salariés rassemblés près du poste de garde de l’usine, Maxime Pampaloni, secrétaire CGT Adisseo, ne mâche pas ses mots : "On s’est barré parce qu’on ne peut pas discuter avec eux. Tout ce qu’ils veulent, c’est virer des gens". Et Jean-Luc Cagnot, autre représentant de la CGT, de renchérir haut et fort : "Cela ne sert à rien que nous restions autour de la table. Ils nous prennent pour des cons".
"Nous voulons des réponses"Échaudés par la situation, les salariés de l’usine commentryenne se sont ensuite dirigés vers le bâtiment de la direction. Sébastien Férard, directeur du site, est alors venu à leur rencontre en expliquant qu’il lui était impossible de répondre aux questions en présence des médias.
"Vous n’êtes pas crédibles, nous ne voulons pas de dialogue, nous voulons des réponses", ont répondu certains salariés en colère avant de rejoindre leurs postes de travail.
La direction se veut rassuranteFace à l’inquiétude grandissante des représentants syndicaux, Sébastien Férard assure que le groupe Adisseo, spécialisé dans le domaine des compléments alimentaires pour animaux, "se donne tous les moyens pour garder Commentry comme un site sur lequel s’appuyer" pour développer l’activité et accueillir "des entreprises extérieures car nous avons des terrains industriels disponibles".
Des propos qui ne rassurent pas Eric Manoury, représentant CGT : "Le climat social n’est pas sain en ce moment. Travailler dans ces conditions est très compliqué". Le prochain Comité social et économique est prévu le 9 avril.
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Martial Delecluse