Violences conjugales : le tribunal de Montluçon place un père de famille en prison, pour éviter tout risque

En attente de son jugement dans une affaire de violences conjugales, un père de 28 ans va rester en prison jusqu’à début avril. Le tribunal de Montluçon (Allier) craignait pour sa famille.

Poursuivi pour violences conjugales, en récidive, un père de famille va passer les cinq prochaines semaines en prison en attente de son procès. Le tribunal correctionnel de Montluçon a préféré le maintenir en détention provisoire, le temps qu’il prépare sa défense suite à sa demande de renvoi.

Les juges ont voulu écarter tout risque au sein de ce foyer comptant deux enfants, toute pression, et s’assurer qu’il se présenterait à son audience du 10 avril. L’homme de 28 ans, entendu ce mercredi 13 avril sous escorte en comparution immédiate, compte douze mentions au casier judiciaire - souvent sur fond de violences et de stupéfiants.

Ils ont suivi les réquisitions du parquet, qui estimait la probabilité de réitération "élevée" : "Il est dans l’incapacité de se maîtriser", observe Christophe Da Costa, regrettant "la position de victimisation" du mis en cause, "qui ne reconnaît pas les faits".

L’intéressé assurait pourtant une prise de conscience. "J’ai les idées plus claires", a-t-il dit, mettant en avant son arrêt de consommation de stupéfiants "depuis deux semaines".

Son conseil, Me Souef, avait demandé un simple contrôle judiciaire, se voulant rassurante sur le fait qu’il respecterait ses obligations. Elle a écarté le risque de récidive, expliquant que le couple comptait se séparer et que la mère du prévenu, présente à l’audience, se proposait de l’héberger dans une autre commune distante d’une quarantaine de kilomètres.

"Je ne vois pas comment on peut le remettre au domicile familial", a prévenu l’avocate de la partie civile, Me Bonneau-Vigier. Confiant "sa peur des représailles".

Le Bourbonnais devra répondre d’une série de violences, sur une période allant du 6 au 9 mars à Nassigny : "des claques, des frappes dans la tête, des prises au cou", résume la juge.

Julien Pépinot