Pression, rebonds... Les clés du succès de la JA Vichy en quarts de finale de la Coupe de France
La JA Vichy a su se nourrir des pertes de balle adverses qu’elle a provoquées par son intensité défensive et des deuxièmes chances issues de ballons récupérés après ses tirs ratés, lors de son quart de finale de Coupe de France victorieux (77-67), face au Portel, ce samedi à Trélazé.
Dans une colère froide, quelques minutes après la défaite, Éric Girard, le coach portelois, a tenu à mettre les choses au point. Oui, son club était ambitieux dans cette compétition et n’avait pas du tout l’intention de laisser filer une opportunité de se qualifier pour la finale.
« Vous savez l’attachement que j’ai pour cette coupe. J’ai eu la chance de faire trois finales. Ça vaut le coup de se battre pour un tel objectif. Voilà, le mot est lâché : avoir la détermination, en vouloir plus que les autres… », grinçait l’entraîneur emblématique de l’ESSM, qui n’a pas caché, non plus, qu’il était loin d’être fan de cette formule du Top 8, sur un même week-end, dans une salle clairsemée en début d’après-midi. Il le reconnaissait bien volontiers, ses joueurs ont été battus dans l’engagement, ce samedi.
Dans l’engagement, et face à une formation vichyssoise sans complexe. « On n’avait rien à perdre. On était contents de jouer contre une Betclic Élite », souriait Cédric Bah qui, par sa détermination dans le combat sous le cercle (10 rebonds à lui seul, dont 5 offensifs), illustrait parfaitement l’envie qui a animé son groupe tout au long du match.
Au point d’écœurer les Portelois, sans réaction dans le dernier quart-temps. Quand le pivot vichyssois a-t-il senti que ses adversaires lâchaient la partie ?
« Peut-être dans les trois dernières minutes, répond l’international ivoirien. Ils n’avaient plus trop de solutions, on sautait sur tout, on était un peu partout, aux rebonds, en attaque, en défense… »
27 lancers francs… pas très rentablesVichy a fait du Vichy. « On a des fondamentaux très forts, qui sont l’intensité, la pression sur la balle, la pression aux rebonds offensifs », rappelait Guillaume Vizade, le coach de la Jeanne d’Arc. Cette débauche d’énergie a provoqué un grand nombre de pertes de balle porteloises (23 au total).
« On a marqué 35 points issus de ces balles », a compté le coach vichyssois, qui a aussi cité les 21 points inscrits après des rebonds offensifs. « 45 % de nos tirs ratés, on les a repris », appréciait-il.
Cette agressivité offensive a également permis à ses joueurs de shooter 27 lancers francs. « Par contre, on n’a pas du tout été rentables, là-dessus (11 sur 27) », reconnaissait Guillaume Vizade, satisfait, toutefois, que les coéquipiers de Sébastien Cape aient su garder les forces mentales pour ne pas douter.
« Malgré cela, on est restés dans le match et, surtout, on a su renverser le momentum du Portel. Si on a su le faire, c’est grâce à notre volonté collective. On a été dans les efforts supplémentaires quand on a eu des situations défensives où on était mal embarqués. On a touché quelques ballons, forcé des tirs difficiles à la dernière seconde. »
Des efforts qu’il faudra reproduire, dès cet après-midi (14 h 30), face à une autre formation de Betclic Élite, la JDA Dijon. « Maintenant, c’est récup, récup, récup. Beaucoup de sommeil ! », appelait de ses vœux Cédric Bah, quelques minutes après le quart de finale. Le repos du guerrier, amplement mérité !
À Trélazé, Olivier Rezel