Régional 1 : six buts, une égalisation au bout du temps additionnel... la rencontre Aurillac-Volvic a été animée
Parti sur les chapeaux de roues, Aurillac s’est rapidement délité et s’est retrouvé mené 3 buts à 1 à la 83e minute par un Volvic opportuniste, ce dimanche. Il a fallu un miracle pour éviter une cruelle désillusion et conserver trois longueurs d’avance sur ce concurrent direct au maintien.
Aurillac s’est-il vu trop beau ? Toujours est-il que sur leur « synthé » de Baradel, les Cantalous ont joué une partition bourrée de fausses notes une fois passée une introduction chargée de promesses. Cette très courte période d’embellie aurait pourtant dû leur donner des idées, notamment après cette combinaison aux petits oignons, impulsée par Da Silva, relayée par Meyniel dont « l’exter » pied droit plaça idéalement Bah pour inscrire son premier but de l’exercice (1-0, 4e).
La suite ? L’Aurillac pétillant se liquéfia à la vitesse grand V, rata à peu près tout ce qu’il voulait entreprendre. Trop facile, trop approximatif, inoffensif, il offrit alors le bâton à Volvic pour vivre un sale après-midi dominical. La tête dans le seau, les idées embuées, Aurillac s’enlisa dans un jeu ronronnant. Il perdit pied en même temps que les visiteurs revenaient au score, le dépassaient et prenaient un avantage qui à la 50e minute semblait suffisant pour rafler la mise.
Nicolas Painault, le 9 volvicois, s’en était donné à cœur joie. Il avait porté trois coups en plein cœur d’une formation rarement autant en difficulté défensivement. Tout d’abord en reprenant magistralement de la tête un corner frappé par Meriouche (1-1, 15e), en exploitant ensuite un ballon cafouillé consécutivement à un coup franc d’Onzon (1-2, 24e) et enfin en bonifiant un ballon dans la profondeur (1-3, 50e).
Thioub et sa garde rapprochée n’étaient pas exempts de tout reproche et pas franchement dans leur assiette, ce dimanche, dans l’art défensif. Comme cette absence totale de rigueur fut exploitée sans sourciller par un visiteur se nourrissant de cette incapacité aféciste à se remettre la tête à l’endroit, le match finit de sombrer dans les approximations.
Que pouvait alors espérer Aurillac ? Un miracle ? Le football en réserve parfois. Et bien, ce fut la fin de l’histoire entre ces deux clubs luttant pour le maintien. Bah se fit plaquer dans les 16 mètres et Meyniel transforma l’indiscutable penalty pour raviver un bout d’espoir (2-3, 83e). Puis arriva le temps additionnel.
Les longues minutes s’égrenaient quand Manau mit le turbo sur la droite avant de délivrer un centre parfait que le défenseur Léoty expédia au fond des filets de Martin (3-3, 90e+7). Deux minutes plus tard, Martin réalisa le geste qui sauve en détournant un coup franc-missile de Meyniel. Aurillac pouvait souffler, Volvic se ronger les ongles.
AURILLAC (stade de Baradel). Aurillac et Volvic, 3-3 (mi-temps : 1-2). Temps doux, gazon synthétique, 256 spectateurs. Arbitre : Anders Gravholt de Saint-Etienne.
Buts. Aurillac : Bah (4e), Meyniel (83e, sp), Léoty (90e+7) ; Volvic : Nicolas Painault (15e, 24e, 50e).
Avertissements. Aurillac : Serre (30e), Dione (49e), Costa (90e+6) ; Volvic : Fournier (48e), Allou (70e), Bérard (75e), Mériouche (75e), Dugour (78e), Toutcha (88e).
Expulsion. Aurillac : Costa (90e+6).