Près de 200 manifestants réunis à Brive et Tulle pour une hausse des salaires dans la fonction publique
À l'appel d'une intersyndicale, 130 manifestants environ à Brive, quelque 70 à Tulle se sont réunis, ce mardi 19 mars, devant la sous-préfecture et la préfecture. Ils réclament une hausse des salaires dans la fonction publique et le maintien des statuts des fonctionnaires.
"Non à une nouvelle année blanche pour les salaires." "Non à la prime au mérite". Voilà les messages qu'ont voulu envoyer l'intersyndicale (CGT, FO, SUD, UNSA, FA, CFDT, CFECGC) et ses militants, devant la sous-préfecture de Brive, dans le cadre d'une journée de grève nationale organisée dans la fonction publique. Ce mardi 19 mars, ils étaient 130 environ à être descendus dans la rue.
"Une prime au mérite est une attaque contre les statuts et l'indépendance des fonctionnaires. Cela signifie être soumis à l'arbitraire de la hiérarchie", indique Elisabeth Imbertèche pour le syndicat FO, qui déplore aussi un nivellement par le bas des salaires dans les différentes fonctions publiques.
"On veut des salaires décents""Dans la santé, la ministre est venue la semaine dernière avec une enveloppe, destinée pour des travaux à Tulle, Ussel et Brive. Mais ce n'est pas ce que l'on demande. Il faut recruter des agents, mais plus personne ne veut bosser dans l'hôpital. Ce que l'on veut, ce sont des salaires décents", soutient, de son côté, Thierry Rousseau pour la CGT. Les représentants syndicaux ont pris la parole devant la sous-préfecture de Brive. Photo PV
L'intersyndicale demande, entre autres, une hausse du point d'indice de l'ordre de 27% et réclame l'arrêt des suppressions de postes.
70 manifestants devant la préfectureLes manifestants réunis devant la préfecture à Tulle.« Hôpital, école... On est en transformation de tout et pas pour le mieux. Je vois du malaise partout. Le gouvernement veut dézinguer les fonctionnaires. S’il continue à mettre la pression, les gens reviendront dans la rue. »
Les manifestants, certains venus de haute Corrèze, étaient peu nombreux, ce mardi après-midi à Tulle, à peine 70 réunis devant la préfecture. Mais leur colère et leur inquiétude étaient palpables. Santé-sociaux, territoriaux, éducation, énergie, retraités, quelques lycéens, ils ont fustigé une future loi sur la fonction publique « pernicieuse et discriminatoire », demandant une hausse des rémunérations, l’arrêt des suppressions d’emplois et le maintien des statuts général et particuliers de la fonction publique.
Des revendications qu’une délégation de l’intersyndicale a portées au directeur de cabinet du préfet.
Pierre Vignaud et Blandine Hutin-Mercier