Un an après, une nouvelle attaque de loup en Creuse ?
Un loup est sûrement responsable de l’attaque d’un troupeau de brebis à Gentioux-Pigerolles sur le plateau de Millevaches, dans la nuit du 17 au 18 mars.
La Préfecture de la Creuse a confirmé mercredi 20 mars que la responsabilité du loup ne pouvait être écartée dans l’attaque qui s’est déroulée contre un troupeau de 82 brebis dans la nuit du 17 au 18 mars, sur la commune de Gentioux-Pigerolles. « Généralement quand les services de l’État disent que la piste du loup n’est pas écartée, ça signifie que c’est un loup qui est responsable de l’attaque », assure Pascal Lerousseau, le président de la chambre d’agriculture de la Creuse, qui est allé mardi soir apporter son soutien à l’agriculteur touché.
L’éleveur particulièrement ému« On a perdu au moins sept brebis et plusieurs bêtes sont blessées, dont un bélier. Certaines risquent d’être euthanasiées » confiait Pascal Plazanet, de la bergerie Tensacotop. L’éleveur très ému par le décès de ses animaux, a tenu à saluer la solidarité de ses voisins, qui l’ont aidé à retrouver une quarantaine de brebis éparpillées.
Selon une source proche du dossier, certains doutent subsistent sur les conclusions de l’enquête. Même si cette attaque survient en pleine période de dispersion des jeunes loups, un an après la dernière attaque en Creuse, les bêtes touchées à la gorge et à la face, n’ont pas été consommées. Aucune trace de déjections ou de poils de loup n’a été aperçu à proximité des animaux tués. Ceux sont pourtant des éléments que les experts retrouvent fréquemment en cas de prédation avérée du loup. De nombreuses personnes sont intervenues sur la scène de l’attaque, ce qui a sans doute compliqué le travail des enquêteurs de l’Office français de la biodiversité.
Des tirs de défense simple autorisésLe fait que la piste du loup ne soit pas écartée, permet à Pascal Plazanet d’être indemnisé pour la perte de ses animaux tués, ainsi que pour les frais vétérinaires. Il peut également bénéficier d’un prêt de matériels par de l’État, pour sécuriser très rapidement ses enclos avec des filets électrifiés et des lumières aveuglantes.
Par ailleurs, la Préfère de la Creuse a permis la délivrance d’un arrêté de tir de défense simple pour l’éleveur touché, ainsi qu’aux éleveurs voisins, pour protéger leurs troupeaux contre d’autre attaque de loup, sous réserve de la mise en place préalable de moyens de protection. n