Des élèves déficients visuels du collège et du lycée Jeanne-d'Arc évalués en EPS au bac
Pour la Semaine de la presse et des médias à l'école, des collèges et des lycées du Puy-de-Dôme ont travaillé sur la thématique "Sport et société". A Clermont-Ferrand, des élèves du collège et du lycée Jeanne-d'Arc ont choisi de mettre en lumière le dispositif de sport adapté dont ils bénéficient en interviewant leur enseignant d'EPS.
Cet article a été écrit par des élèves non-voyants et mal-voyants du collège et du lycée Jeanne-d'Arc, à Clermont-Ferrand, qui ont travaillé sur la fabrique de l'information avec une journaliste de La Montagne.
Avant 2009, les élèves mal ou non-voyants étaient peu inclus lors des cours d’EPS. Partant de ce constat, deux enseignants de sport du collège et du lycée Jeanne-d’Arc ont créé un dispositif de sport adapté à destination des adolescents scolarisés dans l’établissement de la 6ème à la terminale et suivis par le CRDV (*).
Les séances ont lieu un mercredi par mois, pendant trois heures. "Toujours à l’extérieur de l’établissement, au Stadium Jean-Pellez pour la course et la marche rapide et à Casamur pour les séances d’escalade", explique Maxence Montagne, professeur d’EPS au collège Jeanne-d’Arc et en charge de ce dispositif unique en France.
Les élèves de terminale, qui sont formés depuis la 6ème, sont évalués dans les deux disciplines au bac. Quinze ans après la mise en place du sport adapté, les résultats sont au rendez-vous : "On est plutôt dans la moyenne haute des notes obtenues par les élèves de terminale".Les élèves n’ont pas les mêmes problématiques visuelles.
"La priorité, c’est qu’ils puissent progresser, quelle que soit leur déficience. On n’est pas là pour être dans l’empathie, on est là pour les emmener à un certain niveau de pratique certificative. Être bienveillant, c’est être très exigeant avec les élèves."
En cette année olympique, les projets ne manquent pas pour élargir l’offre sportive proposée à ces athlètes en herbe. Il est question de se tourner vers les sports aquatiques et de lancer des séances de céci-tennis. Autant de perspectives qui n’auraient pas manqué de réjouir Pierre de Coubertin !
(*) Centre de rééducation pour déficients visuels de Clermont-Ferrand.
Les élèves de l’unité d’enseignement externalisée du CRDV au collège et au lycée Jeanne-d’Arc